La torture pendant la guerre d'Algérie

Par Blizzzard
 

Avec le retour de la guerre d’Algérie dans la mémoire nationale, a ressurgi la question de la torture et des méthodes utilisées par l’armée et la police française.

La réussite des missions de quadrillage et de répression de l’armée française dépendait étroitement du renseignement. L’obtention d’informations sûres fut donc l’une des priorités des autorités militaires qui encouragèrent parfois l’utilisation de la torture.

L ‘emploi de la torture répond à la conception que se font certains officiers de la guerre en Algérie (une guerre psychologique contre un mouvement minoritaire qui lui-même emploie des méthodes barbares contre des Français ou la population algérienne). Mais la torture s’inscrit également dans la longue durée et est antérieure à la guerre d’Algérie : une historienne, Raphaëlle Branche, a récemment démontré que ces pratiques sont déjà utilisées par la police pendant la période coloniale.

Ces méthodes sont rapidement dénoncées par quelques militaires qui refusent de cautionner ces dérives de l’armée. En France, le récit des victimes de la « gégène » trouve un certain écho dans l’opinion, qui va progressivement pencher pour l’indépendance de l’Algérie

Pour aller plus loin sur cette question :

Raphaëlle Branche , La torture et l’armée pendant la guerre d’Algérie, Gallimard, 2001 
L'ennemi intime, film de de Florent-Emilio Siri, d'après un scénario de Patrick Rotman,

Algérie, 1959.
Les opérations militaires s'intensifient. Dans les hautes montagnes Kabyles, Terrien, un lieutenant idéaliste, prend le commandement d'une section de l'armée française.
Il y rencontre le sergent Dougnac, un militaire désabusé.
Leurs différences et la dure réalité du terrain vont vite mettre à l'épreuve les deux hommes. Perdus dans une guerre qui ne dit pas son nom, ils vont découvrir qu'ils n'ont comme pire ennemi qu'eux-mêmes.