Mort aux cons, de Carl Aderhold

Publié le 11 avril 2009 par Mcabon

« Mort aux cons ». Vaste programme aurait répondu Charles de Gaulle. Carl Aderhold, lui, en a fait un livre, et pas le bottin, contrairement aux apparences du titre. Un soir, un homme, un peau paumé, en mal de travail, ne peut  plus voir le chat de sa voisine en peinture. qui a pris l’habitude de passer les soirées sur son canapé. Il le jette du balcon de son appartement. Contrairement à la légende qui veut qu’un chat retombe toujours sur ses pattes, celui-ci s’écrase lamentablement sur le bitume. Voilà qui signe les débuts de ce Serial-Cons-killer. Car l’homme se met en tête de chasser les cons. D’abord en leur faisant peur, à eux ou à leurs chiens. Puis en les tuant, leurs chiens d’abord, eux ensuite. Au total, plus d’une centaine de meurtres grâce à une imagination sans failles. Le tueur en tirera un manuel anti-cons qu’il se fait un plaisir d’écrire entre deux meurtres, aidé en cela par l’enquêteur de police chargé de mettre la main sur ce tueur en séries.

L’idée est plaisante du point de vue de l’écriture. Dérangeante parfois par la froideur du personnage. Un gros moment à vide saisit le roman à mi-parcours à l’exception d’une jubilatoire de philosophie sur le tournage d’un film porno. Les meurtres deviennent répétitifs, notamment l’assassinat de tous les directeurs successifs et d’auteurs de la maison d’édition dans laquelle le personnage central travaille. Il reprend vie à une centaine de pages de la fin quand le rythme des assassinats ralentit pour laisser place à une réflexion théorique sur la place des cons dans la société : les con-sensuels, les con-soeurs, les con-frères, les con-flictuels, et la catégorie la plus nombreuse par l’effectif et l’ensemble de son oeuvre, les con-sanguins.

Dans la famille des cons, je demande, le fils, Régis. Prénom popularisé par les Nuls, en pleine désuétude depuis.


Thèmes abordés :Aderhold, humour, Littérature, mort aux cons, régis, roman

Ce bulletin a été publié le Samedi 11 avril 2009 18:30 et est classé dans Littérature, Rions un peuVous pouvez suivre les réponses à ce bulletin avec le fil RSS 2.0. Vous pouvez répondre, ou faire un rétro-lien depuis votre site.