évasion fiscale

Publié le 14 avril 2009 par Modotcom

vous comprendrez le lien avec la photo plus bas.
je plugge le fiscal juste parce que c'est le temps de l'année. Je dois encore ma 23e déclaration à la mitaine à mes 2 gouvernements pour 2008 (quand est-ce qu'on devient un pays, crisse, me semble que juste ça c'est un bon argument de vente!). Après ces années de dur labeur, je produis encore mes déclarations à la main malgré notre situation fiscale plus rock and roll - pas exactement pareille que lorsque je recevais des prêts et bourses pendant l'université. Je me suis promis d'utiliser un logiciel l'an prochain, mais j'ai toujours l'impression qu'il n'est pas assez fûté pour me faire profiter de tous mes avantages fiscaux. Bon : exit les impôts, on n'en parle plus.
Non, la seule chose dont je rêve fait partie du titre : évasion. Lorsque je dis cela, c'est comme si ma vie était une prison. Vous me direz : chérie, tu te plains la bouche pleine, tu es folle ou quoi, tu es comblée, tu as 2 magnifiques fils, un chum fantastique, une bonne job, une maison... Ça ressemble pas à quelque chose ça? Cela ne vous fait-il pas penser à l'esclavage quotidien requis pour atteindre ces quelques idéaux structuraux conventionnés? Je ne chie sur rien, je suis tous les jours heureuse (il est vrai), j'adore tous et chacun des attributs qui constituent ma vie : ma job, le défi professionnel, la culture, les membres de ma famille, mes amours, blabla. En plus, je prends un temps fou sur le net que je consacrerais à autre chose s'il n'existait pas - on en a déjà discuté (mind you, si je n'étais pas ici, vous me manqueriez terrrrrriblement). Je trouve donc que ces temps-ci, tout cela, pour se réaliser harmonieusement, requiert énormément de rigueur, de discipline, peu de laisser-aller, une minuterie. C'en est quasiment militaire comme rythme de vie, et ça doit avoir l'air de cela aussi. On fait tout en pensant à ce qui suit*, notamment le peu de sommeil obligatoire qu'il nous faut pour continuer. On reçoit des amis à la va-vite, on visite prestement, je parle à mes gars en petit colonel "quand est-ce que tu travailles? quand vas-tu à l'école? quels jours? as-tu fait ton épicerie? oublie pas de réparer ton bicyk. as-tu réparé ton bicyk? est-ce que tu soupes à la maison?" Je ne veux pas tomber là-dedans, ça ne rime à rien. Alors, je m'évade. Savez-vous comment? Ben, first : je lis, ben oui, je lis - Le Devoir, les blogs, le National Geographic, peu de livres ces temps-ci. Et puis, second : j'écris, ben oui, j'écris : ici et ailleurs. Ailleurs, j'écris des obscénités, quelqu'un m'a dit : c'est donc ben cochon ce que t'écris Mo, puis quoi, ben moi, je me suis habituée et ça me plaît (c'est devenue totalement intégré et j'écris de l'érotique presque tous les jours, aussi sainement que je déjeune). Ensuite, j'aime ceux qui m'entourent et je leur dis. Le dimanche : je baise pascal et je fais de la bouffe - je baise aussi les autres jours - tiens, hier, c'était lundi. Final : je flatte le chat. Lorsqu'il m'enrage et que je veux le lancer à travers la fenêtre (impossible : il pèse 20 livres et déborde de mes mains), mon chum me rappelle toujours l'utilité ultime de ce félin de salon ; c'est un anti-stress Mo, un anti-stress.
Je pensais à tout cela ce matin, après avoir lu Mélodie Nelson, que je trouve adorable et frivole à souhait, qu'il s'agit de la parfaite évasion, du moment de plaisir, de la brise qui souffle dans mon esprit étouffé qui ramène de la job à la maison pendant le congé pascal parce que je me sens coupable d'être tant payée. Je me disais qu'on a tous besoin de cette beauté qu'est la simple légèreté de l'être. Merci tous mes amis blogueurs. La vie est bien meilleure avec vous!
* je me suis relue : ce n'est pas vrai qu'on pense à ce qui suit lorsqu'on est avec du monde. Je m'en excuse et je rectifie. Lorsque nos amis sont partis, on pense à la suite. D'ailleurs, je ne parle pas au nom de mon chum qui lui, bien qu'il soit fatigué, est beaucoup moins fatiguant que moi!
ps : en cherchant une image pour illustrer mes propos, je me suis souvenue que la frivolité était ce nom donné à la sorte de dentelle at the top. J'ai d'ailleurs appris cet art lorsque j'étais jeune, en Europe. Cela se fait avec une petite navette dans la main droite, alors que la main gauche tient adroitement l'ouvrage déjà entamé. Légèreté, évasion, ouain, quand t'es pas trop myope ou presbyte, sinon, plutôt : impatience, exaspération!