Entretien avec Joan Costes du duo Masomenos

Publié le 15 avril 2009 par Littlestylebox
Petite boutique ovni plantée au milieu de la rue du Mont Thabor, la boutique Welcome to Masomenos réunit un inventaire à la Prévert d'objets psychédéliques, décalés, uniques, souvent inutiles mais auxquels il est difficile de résister. Autant boutique que galerie d'exposition, cette petite perle est l'oeuvre du duo Masomenos, rencontre de Joan Costes et d'Adrien de Maublanc. L'occasion d'un petit entretien avec Joan Costes...


Qu’est ce que Masomenos ?
Avant d’être une boutique, Masomenos est le collectif artistique composé d’Adrien et de moi-même. La base de notre travail est le graphisme et la production musicale grâce à notre label Welcome To Masomenos, sur lequel nous sortons nos productions mais aussi des collaborations avec d’autres artistes. On s’occupe également de la direction artistique des projets Costes.
Qui fait quoi dans Masomenos ?
Adrien fait plutôt de la musique. Moi je mixe, je fais du graphisme, je chine des objets pour la boutique…
A l’origine, Adrien était DA dans la pub, moi j’étais graphiste après avoir étudié à l’Ecole Duperré. Il commençait à produire du son alors que j’étais plus dans le djying. Nos univers se sont rejoints. Nous avons les mêmes passions mais des compétences complémentaires.
Comment définirais tu l’univers de Masomenos ?
Ludique & psychédélique…
Quel est le principe de la boutique Masomenos ?
Pour la boutique, on a eu l’occasion d’avoir ce lieu facilement et on s’est dit pourquoi ne pas mettre tout ce qui traine au bureau dans cet endroit.
Je suis accro de la chine : j’achète tout et n’importe quoi, que ce soit sur Ebay ou lors de voyages. J’adore me balader dans les puces et pouvoir fouiner des pièces. A ces objets, on a rajouté des pièces uniques réalisées pour nos projets. Souvent, ce sont à la base des commandes de clients et on en profite pour faire réaliser une ou deux pièces de plus pour la boutique.
Nous réalisons spécifiquement pour la boutique très peu d’objets : quelques tshirts avec nos dessins, des pin's, des tableaux. Dans tous les cas, ce sont des éditions limitées, quand une commande est terminée, nous ne rééditons pas les objets.
On voulait que la boutique soit un carnet d'humeur en 3D. Cela nous permet de nous exprimer en permanence. C’est plus une mini expo qu’une vraie boutique, à la différence qu’ici on peut tout acheter. La tête de la boutique change assez souvent parce qu’il y a un turnover naturel.
A l'origine, la boutique était « open sometimes », c’est moi qui l’ouvrait quand j'avais le temps ou sur rendez vous. Désormais, c’est ouvert plus souvent grâce à Magdalena qui travaille avec nous.
C’est une boutique un peu particulière dans la rue du Mont Thabor…
A l’origine, c’était la boutique de Mme André, Ferdi existait déjà mais il n’y avait pas encore Maria Luisa. A cette époque, il n’y avait pas encore les 2-3 boutiques qui ont rendu la rue high-level.
C’est assez amusant parce qu’au début de l’année, 4-5 magazines ont fait des articles sur la rue du Mont Thabor. C’est là où j’ai vu la description la plus juste de notre boutique : « An oasis of affordability in this neighbourhood ». Je trouve cela assez juste, à côté tout est hors de prix alors que tu peux acheter un produit à 1€ chez nous. J’aime ce côté décalé dans une rue plutôt chic & chère.

Pour la boutique, vous réalisez beaucoup de collaborations, comment se mettent elles en place ?
Nos collaborations se font vraiment en fonction des opportunités.
Nous avons réalisé des gants avec Causse qui peuvent être commandés à la demande. A la base, nous les connaissions et l’idée à germer de réaliser un mix entre notre univers et leur savoir faire : le résultat sont des pièces uniques un peu Michael Jackson.
Pour Lucien Pellat Finet, c’est lui qui nous a contacté parce qu’il trouvait nos dessins sympas.
Nous avons aussi un projet avec Sylvia Toledano qui réalise de petites minaudières. On a hésité un peu à coller notre poulet en strass dessus, c’est très second degré mais ce n’est peut être pas ce que nous voulons. On va sans doute utiliser les dessins du 3e œil qui sont plus psychédéliques (dessins réalisés pour le 2e opus Coste présente de Masomenos…). On fera 2 séries à l’occasion de la sortie de notre nouveau disque.
Au final, on décide des projets en fonction de ce qui se présente.
Quels sont les projets de Masomenos ?
On continue à mixer régulièrement. On bouge pas mal, on revient de Milan, on continue à Paris à l’Elysée Montmartre et aussi au Rex, pour une soirée Masomenos (Hello WTM).
Dans 2 mois, on sort le 2e opus de Costes présente qui s’appelle Le 3e œil. C’est un projet Costes présente mais également un véritable album.
On a aussi une ligne de bougie qui sort bientôt chez Colette. Et bien sûr, on va également continuer à faire vivre la boutique au rythme de nos coups de cœur.
Qu'est ce que tu écoutes actuellement ?
Un album de Kenny Glasgow...


Boutique Masomenos
34 rue du Mont-Thabor, 75001 Paris
Site web: www.welcometomasomenos.com