Voilà, dès que j’ai pu je suis revenu dans les Jardins de la Fontaine.
J’ai tout de suite vu que je ne te voyais plus, pin matricule 208. Disparu. À jamais.
Comme je l’avais pressenti, de toi ne reste qu’un tronc coupé bien ras, tous les sillons de tes saisons.
Et dans les Jardins, la nature qui a horreur du vide t’a déjà oublié sans même t’avoir remplacé.
Je sais depuis Brassens qu’il y a des chênes en paradis, je forme alors le vœu qu’une place y soit faite pour le pin matricule 208 qui a œuvré toute sa vie pour…