Finkielkraut et Sifaoui nous ouvrent les yeux sur le péril islamique, tandis que les « laïquement corrects » nous désarment…

Publié le 15 avril 2009 par Drzz

La saillie de l’évêque intégriste négationniste Williamson a réveillé nombre d’amis laïques, bien silencieux par ailleurs devant la gravité du péril islamique. Quelle aubaine, cet évêque ! Grâce à lui, il allait être possible, à nouveau, de renvoyer dos-à-dos la dangerosité de l’intégrisme catholique et celle de l’intégrisme islamique.


Grâce à lui, à ceux qui, comme Riposte Laïque, désignent le danger numéro un, l’offensive islamique, on allait pouvoir répliquer : Et Williamson !


Pourtant, avec des arguments imparables, Mohamed Sifaoui et Alain Finkielkraut ont battu en brèche cette nouvelle version du « tout se vaut ».


Le journaliste n’hésite pas, dans un article intitulé « Al Qaradawi bien pire que Williamson » (1) à rappeler les propos du chef du conseil européen de la fatwa en Europe, à souligner ses écrits négationnistes et antisémites, et surtout l’influence qu’ils ont, en France et en Europe.


Il termine son article ainsi : « Il n’est plus possible, il n’est plus acceptable d’avoir une politique ferme et intransigeante à l’égard d’un intégriste et faire le sourd lorsqu’il s’agit d’un autre. Il n’est plus possible de considérer que les fanatiques musulmans ont tous les droits ».


Alain Finkielkraut, sur les ondes de RCJ, le 23 mars 2009, (2) faisait remarquer une autre évidence. Les propos négationnistes de Williamson sont condamnés partout dans une Europe, celle qu’il appelle laïque et chrétienne. Mais, citant les écrits de Qaradawi, qui, dans une revue, disait, concernant les Juifs, qu’Hitler avait commencé le travail, mais qu’il fallait que cela soit les croyants (entendez les musulmans) qui le finissent, il constatait que ces propos, dans une autre Europe, n’avait suscité aucune critique. Il concluait, de manière lucide, que les paroles, ignobles, insupportables, honteuses, de Williamson, étaient de la petite bière à côté de ceux de l’inspirateur des Frères Musulmans.


Pourtant, quel décalage entre ces propos et les silences de beaucoup de laïques ! Ne parlons pas du Mrap, de la LDH et de tous ceux que nous avons répertorié depuis longtemps comme complices objectifs des fascistes islamistes.


Parlons déjà de ceux qui se réclament bouffeurs de curés, qui se réveillent quand Sarkozy sort des énormités indignes du président d’un pays laïque, et qui frétillent quand, outre Williamson, le pape sort ses vérités sur les préservatifs.


Alain Rubin, dans un récent article publié par notre journal, résumait ainsi l’attitude ce ces gens là, en parlant d’une polémique qu’il venait d’avoir avec un de ces « bouffeurs de curés » : « Je lui faisais remarquer que lui et ses amis ne toléraient rien du Papisme. Que leur laïcité se réduisait à tirer sur une ambulance transportant un grand blessé, le Pape, privé de tribunaux d’inquisition et ne disposant d’aucun groupe de djihadistes, n’ayant pas de poseurs de bombes ni de fanatiques partant vers le mariage avec les « houris » (les vierges d’Allah) en s’allant faire sauter au milieu de leurs compatriotes. Pour cette « gauche » et pour les « bouffeurs de curés », tout cela serait pareil, le papisme et l’islamisme et le djihadisme. »


On retrouve cet esprit dans une interview du journal « L’Humanité », le 9 avril, accordée à Taslima Nasreen, et intitulée : « Aucune religion ne prône l’égalité entre les hommes et les femmes ». (3) C’est incontestable. Mais l’intérêt de cette interview est qu’on sent que Taslima veut faire passer un message, parlant de la dangerosité spécifique de l’islam, en 2009, et que les journalistes, dans leur titre, dans leurs questions, veulent l’embarquer dans le « tout se vaut ».


Certains lecteurs nous reprochent, parfois, nos critiques récurrentes contre la direction de la Libre Pensée, celle de l’Ufal, Caroline Fourest, voire le dernier texte de notre collaborateur Pascal Hilout à l’encontre du philosophe Henri Pena Ruiz, pointant « son affligeante complaisance vis-à-vis de l’offensive islamique » (4).


Mais que dire quand la direction de la Libre Pensée qualifie de raciste la loi du 15 mars 2004 interdisant les signes religieux, et principalement le voile islamique, à l’école de la République ? Que dire quand Caroline Fourest soutient la participation au processus de Durban 2 ? Soutiendrait-elle cela si cela était l’Eglise catholique qui menait une telle offensive au sein de l’Onu ? Que dire quand la philosophe de l’Ufal Catherine Kintzler soutient le droit de porter le voile à l’université ? Que dire quand un Daniel Vaillant, maire socialiste du 18e arrondissement de Paris, n’a pas un mot contre les musulmans qui prient sur les trottoirs parisiens tous les vendredis, mais se souvient qu’il est laïque pour interdire une procession d’intégristes catholiques ? (5) Que dire quand ils osent confondre critique de l’islam avec racisme, et insulter Geert Wilders ? Que dire quand ils évoquent le choc des civilisations, alors qu’une Wafa Sultan a tout résumé, en disant : c’est le choc du 21e siècle contre le Moyen-Age ?


Comment peuvent-ils être aussi aveugles ? Comment peuvent-ils désarmer à ce point le camp des progressistes, des laïques, des féministes, au nom de principes philosophiques, au nom d’une laïcité du 19e siècle, alors que nos valeurs démocratiques occidentales, en France et en Europe, la liberté d’expression, le droit au blasphème, la liberté de conscience, l’égalité entre les hommes et les femmes sont attaqués inlassablement par un fascisme politico-religieux, depuis 25 ans ?


Ils nous font penser à ces militants qui, dans les années 1930, se refusaient à toute critique de l’Allemagne nazie, au nom de la lutte prioritaire contre le capitalisme, considérant qu’Hitler et les capitalistes français ou britanniques étaient les mêmes ennemis de la classe ouvrière. Dans leur discours, le « tout se vaut », la rigidité du dogme, s’opposaient à la lutte spécifique contre le régime nazi. Ceux qui refusaient de combattre le nazisme, au nom du pacifisme, ou de l’internationalisme prolétarien, ressemblent, aujourd’hui, à ceux qui passent leur temps à noyer le poisson, en renvoyant dos-à-dos toutes les Eglises, quand l’une d’entre elles mène une campagne violente, agressive, qui peut, d’ici quelques décennies, vaincre les valeurs démocratiques occidentales.


Puissent-ils écouter l’enregistrement de cette jeune femme, Saliha Ibersiene (6), qu’il sera difficile, comme Mohamed Sifaoui, de qualifier de raciste. En quatre minutes, elle dit beaucoup de choses, reprenant notamment des propos de Qaradawi.


Parmi les passages marquants des propos de Saliha, les paroles du sympathique milliardaire polygame égyptien : « Nous sommes venus deux fois par la guerre en Europe, et cela n’a pas marché, en Espagne, et à Poitiers. Cette fois, cela sera la bonne, grâce à la démocratie et à la démographie. Avec les lois démocratiques, nous vous dominerons, avec les lois coraniques, nous vous vaincrons ».


Ces fortes paroles puissent-elles ouvrir enfin les yeux du « laïquement correct », et faire évoluer ses discours. Mais quel dommage que des Saliha Ibersiene ne soient jamais invitées sur les plateaux de télévision !

(1) http://www.mohamed-sifaoui.com/article-28459138.html

(2) http://www.bivouac-id.com/2009/04/02/alain-finkielkraut-%c2%ab-ne-nous-trompons-pas-dennemi-%c2%bb-audio/

(3) http://laiciste.over-blog.com/article-30069345.html

(4) http://www.ripostelaique.com/L-affligeante-complaisance-d-Henri.html

(5) un-rassemblement-de-catholiques-integristes-dans-le-squar.html

6) http://www.youtube.com/watch ?v=

L’EDITO DE CYRANO


mardi 14 avril 2009
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