Les dames du théâtre [4]

Publié le 17 avril 2009 par Zappeuse

Le nez en l’air … et les pieds sur terre !

Muse des astronome, Uranie a inévitablement la tête dans les étoiles. La déesse Junon, copie romaine de la grecque Héra, est considérée comme la reine du ciel. En tant que déesse du mariage, elle a aussi assurément les pieds sur terre :

Uranie (photo ci-contre à droite) est à la fois la muse de l’astronomie (d’où son nom donné à de multitudes associations de passionnés d’observation des étoiles) et de l’astrologie : dans l’Antiquité, les deux domaines n’étaient pas dissociés. Son attribut est un globe surmonté d’un compas, précision scientifique et mesures rigoureuses obligent : la muse est bonne en maths ! Comme toute super-woman, elle est surbookée : elle est donc aidée dans sa tâche par des nymphes, les Ouranies.
Junon (photo ci-contre à gauche) est une déesse de la mythologie romaine, son pendant grec étant Héra, femme et sœur de Zeus, qui s’est transformé en coucou pour la séduire. Elle est la mère de cinq enfants, dont deux ayant été conçus sans la présence d’un mâle : elle a fait un bébé toute seule bien avant que Jean-Jacques Goldman se lance dans la chansonnette. Bien que reine du ciel (en tant que légitime de Zeus, quoiqu’en seconde noces pour lui, c’est bien le moins qu’on pouvait en attendre d’elle), elle est protectrice du mariage et, par extension, des femmes et même de la jeunesse (d’où son nom latin de Junon). L’œuvre d’Annibal Carrache (en bas de cette note), peintre italien de la Renaissance, la montre ainsi tendrement amoureuse de son Zeus (ou Jupiter, tout dépend si on surfe sur la vague latine ou la vague grecque), qui fond devant elle … ou qui s’en méfie : la dame, fort jalouse mais ayant épousé le plus gigantesque dragueur de toute la mythologie, n’a de cesse d’assassiner les maîtresses de son coureur de mari.

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