le feu aux écuries

Publié le 18 avril 2009 par Pascal Boutreau

Allez encore un tout p'tit point et le Stade de Reims ne sera plus relégable !!! La victoire vendredi soir face à Nîmes, concurrent à la lanterne rouge, a fait du bien. Avec même un peu de bol on pouvait même passer au-dessus du trait dès ce week-end... Malheureusement Châteauroux, Clermont et Brest ont mis de la mauvaise volonté en allant eux aussi gagner... Pfff, pas cool...

Arracher les trois points dans les arrêts de jeu devrait également avoir un effet psychologique important. Bref, c'est du tout bon. Avec en plus un match en retard à jouer mardi prochain contre Brest, l'affaire est désormais largement envisageable. Avec je crois neuf points de retard sur le premier non relégable à l'arrivée de Fernandez à la trève, ce scénario était pourtant difficile à imaginer. Mais certaines équipes connaissant actuellement des jours sombres à l'image de Troyes (désolé Charlotte), tout s'est reserré en bas de classement et on va finir par y croire. Mais pas d'enflammage...

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Ce dimanche, si vous ne savez pas quoi faire et que vous êtes dans la région parisienne, direction Chantilly pour le Grand Prix de dada. ça risque d'être un peu long avec plus de 70 couples engagés dans le Grand Prix (début à 14 heures) mais pas mal des meilleurs pilotes tricolores seront présents. Après la saison indoor, cavaliers et dadas ont retrouvé le grand air depuis quelques semaines. Si la météo n'est pas trop pourrie, je vais aller y faire un tour histoire de voir des chevaux sauter et arrêter de ne voir l'équitation qu'à travers la guerre de lettres ouvertes que tous les acteurs se balancent à la tronche depuis quelques mois. On m'avait prévenu il y a trois ans quand je suis devenu le reporter attitré aux sports équestres : "tu vas voir, c'est un monde compliqué et un vrai panier de crabes... bon courage". Après trois années relativement calmes, je comprends enfin le sens de cette mise en garde. Depuis janvier et le non renouvellement du contrat de Gilles Bertran de Balanda à la tête des Bleus, c'est parti en sucette ! Franchement, c'est gavant.

En début d'année, quand le journal a réorganisé ses rubriques et la répartition des sports, ma priorité était de conserver l'équitation. En gros, mon souhait était d'aller là où serai versée l'équitation (en l'occurrence dans un groupe baptisé "outdoor" où j'ai même pu récupérer le triathlon:))). Néophyte complet il y a trois ans, j'ai assez vite mordu à cette discipline (j'ai d'ailleurs toujours l'intention d'attaquer les cours à la prochaine rentrée en septembre). En trois ans, j'ai beaucoup appris, j'ai rencontré des gens bien sympas et surtout des passionnés. D'où ma volonté de poursuivre encore quelques années l'expérience même si je n'ai franchement rien à voir avec ce milieu (suis fils d'ouvriers et le dada, c'est pas trop notre truc...). Mais je sais m'adapter et ça m'amuse assez d'être "atypique" dans ce milieu. Mais depuis quelques semaines et la déclaration de guerre entre tous les acteurs, pour être franc, ça m'amuse un peu moins. Si certaines questions posées notamment par les propriétaires ou les cavaliers me semblent constructives et surtout légitimes, certaines réponses me sont apparues d'une rare bêtise et virent même souvent aux règlements de compte personnels. J'avais écrit en conclusion d'un papier en janvier : "pyromanes et pompiers sont à l'affût". Le feu est aujourd'hui bien allumé, attisé par pas mal de monde et tout ça laissera forcément des traces.

Par principe, j'ai toujours opté pour privilégier les articles parlant de sport aux histoires, polémiques et querelles internes aux fédés. Je pars du principe que toutes ces guéguerres débiles n'intéressent que les personnes concernées et non le lecteur de base du journal à qui je préfère raconter des histoires sportives. Mais pour avoir envie de me battre pour trouver de la place pour une discipline (et dieu sait que la concurrence est rude entre les sports et qu'il faut vraiment défendre ses sujets pour avoir une chance de les voir correctement traîtés), j'ai besoin d'apprécier l'ambiance qui règne dans une discipline. On est aujourd'hui loin du compte. Avec tous les sports que je vais avoir à suivre dans les mois à venir, j'aurai des choix à faire dans le suivi et les différents reportages notamment (et je ne vais pas en manquer...). Au rythme où le feu se développe dans l'équitation pas sûr que le dada reste ma priorité. Espérons que le bon air des pistes et des concours, et les résultats des cavaliers tricolores éteignent ces flammes peu reluisantes...

Alors pour rester sur une note positive, je vous mets ici le début d'un papier que j'ai écrit il y a quelques jours consacré au retour à la compétition d'Eric Navet, l'un des meilleurs cavaliers français de l'histoire, victime d'une grosse chute en novembre dernier l'ayant laissé avec une quadruple fracture du bassin. Navet sera d'ailleurs présent à Chantilly ce week-end.

Navet revient de loin

Victime d’une quadruple fracture du bassin en novembre, Eric Navet retrouve la compétition.

Les douleurs sont toujours là. Quatre mois après un terrible accident survenu dans les écuries de Clémence Laborde, à Genainville (Val d’Oise) alors qu’il montait une jeune jument qui s’est subitement redressée avant de lui retomber dessus, Eric Navet sera présent aujourd’hui sur la liste des engagés. Avec son épouse, il y présentera onze chevaux dans les différentes épreuves dont Hym d’Isygny-Lassergut et Kiwi du Fraigneau, ses deux meilleures montures. Un retour en compétition inespéré au regard de sa quadruple fracture du bassin (dont une avec déplacement). " La douleur est de plus en plus supportable, rassure le champion du monde individuel et par équipes en 1990 à Stockholm, vice-champion du monde individuel (2002) et par équipes (1994, 2002), et champion d’Europe à La Baule en 1991. Jusqu’à présent, je faisais trois séances de kiné par semaine mais ça va devenir compliqué car la saison va reprendre. "

Ce lundi 10 novembre 2008, tout failli pourtant basculer. " La première chose à laquelle on pense, c’est au pire, c’est-à-dire à la paralysie, se souvient Navet. Sur le coup, je ne sentais plus mes jambes, or je sais qu’une telle chute, la pire, puisque l’on retrouve sous le cheval, peut-être fatale. J’ai un ami qui a eu le même type d’accident et qui est aujourd’hui dans un fauteuil. Alors quand on a téléphoné au Samu, c’était assez flippant. Heureusement, j’ai commencé à sentir mes orteils bouger dans mes bottes. Le message passait donc tout n’était pas perdu. Mais j’ai frôlé la catastrophe, ça fait réfléchir "

A raison de trois séances de kiné par semaine, le cavalier devenu piéton a serré les dents, géré la douleur, pour revenir le plus vite possible sur les terrains de concours. " Les premiers mois furent très pénibles avec pas mal de douleurs certes mais aussi de la frustration, confie-t-il. Le cheval c’est ma vie. Je montais même sur un cheval avant de savoir de marcher. Je n’avais jamais eu de grosses interruptions dans ma carrière. A part une fracture du poignet à onze ans et une de la clavicule à dix-huit, j’avais été épargné. Ma grande motivation a été de pouvoir remonter. J’ai passé beaucoup de temps aux écuries et ça m’a aidé à passer le temps. Je me suis aussi fait une raison en étant conscient que finalement, j’avais eu de la chance. " 

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Ciné avec à l'affiche, une fois n'est pas coutume, deux films français : OSS117 et La première étoile.

En ce qui concerne OSS117, étant "fan" de Jean Dujardin, j'ai plutôt aimé malgré quelques longueurs et quelques passages ennuyeux. Mais la prestation de Dujardin vaut le détour à elle seule. Quant à "La Première étoile", c'est une bonne petite comédie française. Ce n'est pas le film de l'année, mais on passe un bon petit moment sans se prendre la tête. Dans l'esprit, on sent bien l'influence des Chtis où tout le monde il est beau tout le monde il est gentil avec cette fois l'immersion d'une famille d'Antillais dans un monde qui n'est a priori pas le sien, celui de la montagne.

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La reprise de l'entraînement se poursuit tranquillou. Après les 50 bornes de vélo mardi, reprise de la course à pied jeudi avec une sortie d'une heure. J'ai enfin pu rechausser mes chères Nike air Pegasus. C'est pas pour autant que j'ai retrouvé une foulée efficace. Impression désagréable de ne rien avoir dans les jambes ou bien d'avoir encore le sac de 10kilos sur le dos. Mais bon, l'essentiel est de s'y être remis avec envie.

Mardi

Vélo : 49km (Longchamp dont 20km au chaud dans un peloton)

Jeudi

Course à pied : 1 heure (très mauvaises sensations malgré rythme très bas, avec en plus des grosses courbatures le lendemain)

Vendredi

Vélo : 53km (Longchamp avec fort vent) Bonne surprise, j'ai a priori moins perdu en vélo que je ne le craignais puisque j'arrive à garder à peu près un petit 30 de moyenne en solo lors de mes tours de Longchamp.

Samedi

Natation : 2500m (reprise souple avec beaucoup de pull)