Sombritude

Publié le 31 mars 2009 par Larmes

J’ai l’attitude sombre, rythmée par mes larmes lourdes
J’ai l’habitude de l’ombre, irrité par le vacarme d’âmes sourdes
Mon désespoir voile mes yeux, éteint ses quelques lueurs
Mes espoirs, tel l’essieu, me tenaient avant que ne vienne le tueur

Ce venin, ce chagrin persistant, cadence de ma conscience nocturne
Ce veut n’importe comment fauteur de mon existence taciturne
Une urne ampli de cendre, tel est ce mal dans ma boîte crânienne
De janvier à décembre martèle cette cervelle qui n’est plus mienne

Saisi par l’obscurité des épreuves qui ont frappé ma poitrine
Paralysie dû aux adversités qui pleuvent, drapées de sourires
Hypocrisie latente, agressivités qui émeuvent, font mourir
L’amnésie n’a pu s’inviter, je m’abreuve d’images qui chagrinent

Ces vers sévères, versets tel un verre brisé, éparpillés
Vérité qui m’a tant bercé, héritée d’une ère grisée, étrillée
Revers de ma joie, ce trésor percé de part en part, pillé
Envers du miroir, ma mémoire traversée d’espérances grillées

Chaque larme échappée de ces instants porte mon sombre sceau
Les armes de mon blason éraflé, restant telles mortes, pas de soubresaut
Inerte je reste, le visage balafré par toutes sortes de pleurs, tel un ruisseau
Ma perte, modeste passage d’une fin de vie qui n’apporte que soucis colossaux

Ces douleurs dans mes artères, ce sang à la couleur de mes rimes
Ces leurres qui m’ont mis parterre, gémissant mes peurs et déprimes
L’ampleur de ce qui me décime est tel ce vertige du haut des cimes
Cette chaleur qui m’étouffe inspire ces mots, ces maux qui me compriment

2 commentaires pour “Sombritude”