Sète, Agnès Varda et moi

Par Caroline

J’ai eu l’occasion à plusieurs reprises de parler dans ce blog de mon admiration pour Agnès Varda. D’ailleurs, le bandeau en haut de page, est extrait d’une photo que j’avais faite lors d’une exposition sur les Justes de France qu’elle avait faite pour le Panthéon et transférée ensuite à Avignon, il y a deux ans.

Je ne voulais pas rater l’exposition qu’elle a réalisée à Sète au CRAC qui s’appelle
LA MER… ETSETERA

Donc, j’y suis allée.

Sète est toujours un enchantement. 

Sans vouloir m’approprier les paroles de Varda, mais quand même, je dirais, si elle ne l’avait pas déjà dit …

Venir à Sète, c’est toujours un retour. Récemment c’était pour filmer une de “mes” plages.

(…) J’ai pris plaisir à mettre en image et en installations ce que les bords de mer sereins m’évoquent. (…) Je montre le mer, à Sète ou ailleurs, les brillances et les miroirs de la mer, les brise-lames et la plage. En bref, LA MER… ETSETERA

Alors, moi, j’ai fait pareil… Du moins, je me suis amusée à faire du Varda.
Dans la première salle dont le thème est : La mer dans ses reflets et diffractions des miroir, des projections d’images au bord de la mer, se réfléchissent, rebondissent.

Tiens, une visiteuse…

Là, encore…

perdue dans ses reflets

répétée à l’infini…

image et plus réalité

désincarnée

disloquée.

 
Et puis, il y a la plage, le sable, les vagues qui roulent. Tout cela n’est qu’illusion. 

“La mer, la mer toujours recommencée

O récompense après une pensée,

Qu’un long regard sur le calme des dieux !”

Paul Valéry

il y a la salle consacrée à la plage, l’été, avec ses rites : les cartes postale comme celle représentée ci-dessus (dont je ne dévoilerai pas ici les surprises qu’elle recèle), une frise de tongs (et oui !) et une cabane de plage avec des sièges pliants.

La troisième salle est consacrée au thème de la brisure. Bien sûr, étant à Sète, A. Varda ne peut éviter de parler du brise-lames.

Elle a même réalisé une sculpture-installation sur ce thème. Très incisive !
Et puis, on revient aux miroirs, comme dans la première salle. Mais, là, il s’agit de portraits brisés.


La visiteuse est toujours là, à côté d’Agnès Varda, rassemblant les multiples éclats.

Dans le préambule à l’exposition, Agnès Varda écrit :

” Je voudrais que ces images, fixes ou animées, créent des surprises, éveillent des pensées et suscitent des rêverie.”

Mission accomplie, Madame Varda !

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