Oss 117 : Rio ne répond plus

Par Guy Deridet
Une copie de l'"mail que je viens d'envoyer à l'émission de France Inter : Le Masque et le plume au sujet de ce film. Je suis atterré par le torrent de critiques élogieuses déversées partout, et au Masque et la Plume également, au sujet de ce film.
Je dois préciser que je n'ai pas ri une seule fois, alors qu'en règle générale je suis plutôt bon public. J'avais pourtant apprécié, malgré quelques longueurs, la première version. Par ailleurs, dans la salle où je me trouvais, personne n'a ri non plus, pendant toute la durée du film. J'étais avec un ami enseignant, qui lui aussi est resté de marbre devant ce sepctable affligeant, et avait en sortant le même opinion que moi ser ce film.
Il semblerait que les critiques, d'habitude plus exigeants, se soient complus au spectacle débile de la connerie franchouillarde qui nous est asséné pendant toute la durée du film. Bien sûr c'est du second degré, mais la connerie au second degré pendant une heure et demie ça devient très vite de la connerie à l'état pur.
J'ai connu moi aussi le plaisir pervers qui consiste à contempler la connerie au second degré. En se disant intérieurement : qu'est ce que je suis intelligent de pouvoir déceler toute ces conneries ! Les intellectuels, dont les critiques de cinéma sont un bon exemple, ont trop souvent tendance à se complaire dans cette position, tellement confortable. Le meilleur exemple de connerie à jet continue c'est la télévision? il y a pas mal d'intellectuels, qui le soir venu se régalent à ce spectacle indigent. Tout en s'exclamant haut et fort : "Mais comment peut on être aussi con ?"
Quant à Jean Dujardin il incarne effectivement tellement bien la connerie que moi qui l'aimais bien avant ce film, je ne peux plus le voir. Ses mimiques soi disant impayables, mais largement monnayées tout de même, répétées à longueur de pellicule, ne m'amusent plus du tout, et auraient même tendance désormais à m'énerver franchement.
De plus, il semblerait que tous les participants à ce film soient tombés en pâmoison devant Dujardin. Le film ne tourne qu'autour de lui. Tous les autres sont des figurants, y compris, ce qui est plus grave, le réalisateur. Quand un réalisateur s'aplatit à ce point devant son acteur principal, il n'y a plus de film.
Enfin je voudrais ici souligner que le plus grand danger de la connerie, c'est qu'elle est contagieuse. La preuve !