Quel avenir pour l'onatel à la Brvm?

Publié le 17 avril 2009 par Richman

Objectifs Hebdo du 13 Avril 2009 - D’ici à la fin mai 2009, nous assisterons à la première cotation en bourse de L’Onatel. L’opérateur de télécommunications historique du Burkina Faso, sera ainsi la première entreprise burkinabé à être cotée sur le marché boursier sous régional. La dernière entreprise à être entré sur ce marché, Ecobank Transnational Incorporated, a perdu plus de 100% de son cours d’introduction. Certains se demandent alors, ce que nous réserve Onatel.



L’entreprise contrôlée à 51% par Maroc Telecom a l’avantage d’avoir les mêmes activités qu’un poids lourd du marché, la sénégalaise Sonatel qui jouit d’une bonne réputation en terme de rentabilité et de croissance depuis plusieurs années. Mais les 2 sociétés sont elles identiques ? S’il est vrai qu’elles sont toutes deux des opérateurs historiques dans leurs pays respectifs avec encore 100% de part de marché sur la téléphonie fixe. Les 78 milliards de chiffre d’affaires 2007 de l’Onatel ne font pas le poids devant les 530 milliards de la Sonatel en 2008. Là où au Sénégal, on observe une baisse progressive de l’utilisation de téléphone fixe, Onatel voit plutôt une croissance à deux chiffres.


L’Onatel à notre avis devrait pour l’instant, être considéré selon ses particularités propres liées à son marché et à ses résultats. Il semble que 2006, l’année de la privatisation ait laissé quelques perturbations, tel qu’il faut attendre les résultats de 2008 pour mieux apprécier les effets des investissements et mesures pris par ses gestionnaires.

Le dernier dividende payé était d’environ 3 200 FCFA par action suite à l’exercice 2005, avant que l’entreprise n’enchaîne 2 exercices déficitaires en 2006 et 2007. Selon sa direction, cela est du à des investissements importants effectués sur le réseau après la privatisation. M Ouamdaogo, un investisseur burkinabé, nous assure qu’effectivement, « Onatel a étendu son réseau même dans les villages où le premier ordinateur n’arrivera pas avant au moins 5 ans ».


2008 devrait être bénéficiaire, mais à quel degré ? Les prévisions s’attendent à une croissance de 90% du chiffre d’affaires par rapport à 2007. Pour renforcer les capitaux propres, il y’aura probablement pas de dividende. De toute façon, Maroc Telecom prévoit tirer un bénéfice du capital investit seulement après son 3e exercice (2009). Son résultat net a progressé de 78% en 2007. Qu’en sera-t-il de 2008 ? Cette réponse donnera à notre avis une meilleure visibilité sur le potentiel du 2e opérateur mobile burkinabé. En attendant, l’effet d’introduction augmentera probablement le cours de l’action au dessus de 20% comme c’est souvent le cas, à condition que les nouveaux actionnaires burkinabés jouent le jeu.
Euclide Okolou
www.okibat.com