Manifestation de soutien au peuple Tamoul, Makilan 11ans raconte

Publié le 25 avril 2009 par Dareallife
C'est prés de 10.000 Plusieurs milliers de personnes ont défilé entre l’esplanade du Trocadéro et l’Assemblée Nationale pour dénoncer l’opération de l’armée sri lankaise contre la guérilla des Tigres Tamouls. Parmi elles, Makilan 11ans.
“Français aidez-nous, Sarkozy aidez-nous”, “Etat sri lankais, Etat terroriste”, “président sri lankais, président assassin”. Ils étaient près de 10.000 aujourd’hui selon l'AFP dans les rues de Paris venus apporter leur soutien à la diaspora tamoule du Sri Lanka.
Plusieurs milliers de civils sont pris entre les feux des affrontements entre l’armée sri lankaise et les Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE). En France, les proches de civils tamouls, qui manifestaient aujourd’hui, expriment leur inquiétude. Parmi eux, Makilan, 11ans.
S'il est né en France ce jeune garçon souriant se sans directement concerné par ce qui se passe dans son pays d'orgine, le Sri Lanka. "C'est l'armée, le gouvernement les responsables, ils veulent détruire les Tamouls, jusqu'au dernier!" s'insurge t il.
Le jeune garçon est fatigué. Il a défilé dans les rues de la capitale avec ses amis, sa famille. Sur le chemin du retour, il dénonce avec forces les exactions commises par l'armée. Et c'est très fier, le visage fermé par la gravité de la situation de son peuple qu'il accepte de poser pour la photo avec son t-shirt blanc frappé du slogan "stop au génocide du peuple tamoul". Plus loin d'autres membres de sa famille arborent le même t-shirt avec les inscriptions "peace not war". Les manifestants se sont rassemblés sur la place du Trocadéro, où trois jeunes suivent une grève de la faim depuis le 18 avril dernier. "Nous, nous voulons la paix, simplement la paix!" martèle le garçon.
Depuis lundi, les habitants tamouls fuient la mince bande côtière de 10 km2 où sont acculés les Tigres LTTE. Selon l’ONU, il reste encore 50.000 civils coincés avec les rebelles.
Face aux exhortations de la communauté internationale qui appelle de ses vœux une trêve humanitaire, Colombo fait la sourde oreille, insensible à la colère de la diaspora tamoule en Occident où les manifestations de soutien se multiplient. "Pendant ce temps, mon peuple va encore souffrir du silence occidentale" nous lâche Makilan, désabusé, avant de nous quitter.