Honte au Larus marinus !

Publié le 26 avril 2009 par Rendez-Vous Du Patrimoine

Clichés I. Rambaud
Etre enterré face au grand large pour "n'y entendre que la mer et le vent", n'est-ce pas romantique à souhait ?
Réservé à l'élite de la littérature au demeurant.
Il faut être François-René de Chateaubriand (1768-1848) pour avoir obtenu cette dérogation posthume à la condition ordinaire des défunts.
Le Grand Bé donc, une île face à Saint-Malo où il était né 80 ans auparavant, battue par les flots, uniquement fréquentée des touristes à marée basse.
On recommande d'ailleurs aux passants recueillement et respect.

Mais cette plaque, que chacun peut lire avec émotion, indiffère totalement d'autres êtres vivants qui sont ici de vrais nuisibles et sans respect aucun souillent la tombe du précurseur du romantisme !

Honte au Larus marinus, le goéland marin qui, si beau en vol, si majestueux en plein ciel, si romantique sans doute en image, n'a pas compris que certaines zones sont interdites et qu'il ferait mieux d'aller... ailleurs.


"La vie me sied mal, disait Chateaubriand, la mort m'ira peut-être mieux".
Etait-ce coquetterie de vieillard conscient d'une vie bien remplie d'honneurs et de succès ou état d'âme désabusée dès la jeunesse et éternellement insatisfaite ?
En tout cas sa tombe pourrait, dans un cadre pareil, lui aller mieux.
Peut-être une bonne averse alors ?Merci pour votre lecture ! Thank you for reading !