La mortalité enfantine en forte baisse dans le monde

Publié le 13 septembre 2007 par Willy
La mortalité enfantine en forte baisse dans le monde AFP | 13.09.07 |http://www.lemonde.fr AFP/TONY KARUMBA Les pays d'Afrique centrale et de l'Ouest continuent d'enregistrer les taux les plus élevés de mortalité enfantine. es progrès réels, quoique inégaux selon les continents, ont été accomplis récemment en matière de lutte contre la mortalité enfantine dans le monde, qui est à son plus bas niveau depuis 17 ans, annonce l'Unicef (Fonds des Nations unies pour l'enfance) dans un rapport publié jeudi 13 septembre. Selon l'organisation onuséenne, le total mondial de décès d'enfants de moins de cinq ans est passé en 2006 sous la barre des 10 millions par an, à 9,7 millions, contre près de 13 millions en 1990. if (provenance_elt !=-1) {OAS_AD('x40')} else {OAS_AD('Middle')}   L'Unicef se réjouit de ces "solides progrès", qui se manifestent notamment en Amérique latine-Caraïbes, en Europe centrale et orientale, dans l'ex-URSS, en Asie orientale et Pacifique, ainsi que dans plusieurs régions d'Afrique. "C'est un événement historique", a déclaré Ann Veneman, directrice générale de l'Unicef. "De plus en plus d'enfants survivent aujourd'hui. Nous devons maintenant prolonger cette réussite en matière de santé publique pour progresser encore vers la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement" (ODM). L'un des ces huit objectifs - adoptés par la communauté mondiale lors d'un sommet à New York en 2000 - vise à réduire des deux tiers la mortalité des moins de cinq ans entre 1990 et 2015. ADOPTION GÉNÉRALISÉE D'INTERVENTIONS SANITAIRES DE BASE Selon l'Unicef, les progrès résultent surtout de l'adoption généralisée d'interventions sanitaires de base, comme l'allaitement maternel exclusif dans les premiers mois de la vie, la vaccination anti-rougeole, les compléments de vitamine A et l'utilisation de moustiquaires traitées à l'insecticide pour prévenir le paludisme. Selon Mme Veneman, il ne faut toutefois pas s'arrêter là. La perte de 9,7 millions de jeunes vies chaque année demeure "inacceptable", a-t-elle dit, affirmant que la plupart de ces décès peuvent être évités."Nous savons qu'il est possible de sauver des vies quand les enfants ont accès à des services de santé communautaires intégrés et appuyés par un système d'orientation efficace," a-t-elle ajouté. Selon le rapport, plusieurs pays ont enregistré des progrès spectaculaires depuis les enquêtes précédentes, menées en 1999-2000 : le Maroc, le Vietnam et la République dominicaine ont réduit leur taux de mortalité des moins de cinq ans de plus d'un tiers. Le taux a diminué de 41 % à Madagascar et de 48 % à Sao Tomé-et-Principe. L'AFRIQUE CENTRALE ET DE L'OUEST LA PLUS TOUCHÉE Sur les 9,7 millions de décès d'enfants annuels, 3,1 millions sont enregistrés en Asie du Sud et 4,8 millions en Afrique subsaharienne. La région Amérique latine et Caraïbes est bien partie pour atteindre l'ODM de réduction de la mortalité infantile, avec une moyenne de 27 décès pour 1 000 naissances vivantes, contre 55 pour 1 000 en 1990. De gros progrès ont été réalisés dans certains pays d'Afrique subsaharienne. De 2000 à 2004, la mortalité des moins de cinq ans a diminué de 29 % au Malawi. En Ethiopie, au Mozambique, en Namibie, au Niger, au Rwanda et en Tanzanie, elle a baissé de plus de 20 %. Les pays d'Afrique centrale et de l'Ouest continuent d'enregistrer les taux les plus élevés de mortalité enfantine. En Afrique australe, les gains réalisés non sans difficulté en matière de survie de l'enfant ont été sapés par la propagation du virus du sida.