Déjà, dans le top des sites de réseaux sociaux, les utilisateurs citent Copains d’Avant à 60%, loin devant Facebook à seulement 43%. Il y a, je trouve, un décalage énorme entre tout le bruit que l’on fait sur Facebook et cette réalité-là. Je trouve amusant de constater que le géant américain est devancé de beaucoup par un petit site bien franchouillard édité par le groupe Benchmark, un bel acteur du web français mais certainement pas le plus connu et encore moins le plus médiatique ! Du coup, j’ai vérifié sur le site de Copains d’Avant, il annoncent quand même 6 millions d’inscrits... Mazette, c’est quand même 10% de toute la population française ça ! Et à peu près autant que Facebook en France. La question est alors de savoir quelle est la fréquence de consultation de ces deux sites... Mais si Copains d’Avant est cité en premier, est-ce que ce ne serait pas parce qu’il est plus utilisé ? Malgré ces résultats, c’est Facebook qui est spontanément cité par les annonceurs. S’il le fallait, cela montre bien l’impact d’une bonne communication... même auprès des communicants eux-mêmes !
Autre donnée qui m’a laissée pour le moins dubitative : le ROI arrive en toute dernière position des motivations des annonceurs pour réaliser une campagne sur les média sociaux. D’ailleurs, seulement 44% des annonceurs qui géreront ce genre de campagnes dans l’année prévoient d’en mesurer l’efficacité... Je croyais pourtant qu’en pleine période de crise et de récession annoncée, le ROI devenait l’élément le plus important non ? Et que le web offrait des outils de mesure beaucoup plus précis et plus fiables que les autres média? C’est bien beau de vouloir “créer du lien” avec son public, je suis d’ailleurs la première à le dire et à le répéter sur ce blog, mais on est bien d’accord, tout cela est bien dans un seul et unique but : générer du chiffre. Excusez mon côté très terre-à-terre, voir mon cynisme, mais c’est pourtant bien la réalité que je constate tous les jours sur le terrain. Et qui est d’ailleurs bien logique. Est-ce que ROI serait un gros mot dans la bouche des communicants? Je pensais pourtant que cela était maintenant bien entré dans nos moeurs...
Autre chose enfin qui me tirerait presque les larmes des yeux : 21% des annonceurs interrogés pensent encore que les nouveaux média ne concernent qu’une “petite population”. Aïe aïe aïe. Je préfère ne même pas commenter ce chiffre. C’est terrible, vraiment.
Une dernière chose, et après, promis, je vous libère, cette étude revient encore sur la crédibilité des avis de bloggeurs vs les avis de journalistes. Une fois encore, il apparaît que les bloggeurs ont un grave déficit à ce niveau-là. Mais quand j’y repense, je me demande si l’internaute lambda fait réellement le distinguo entre l’un et l’autre pendant qu’il surfe. Il consulte des contenus, lit des commentaires en se renseignant sur une problématique précise. Est-ce qu’il cherche pour autant à savoir s’il surfe chez un bloggeur ou un journaliste pendant qu’il lit, je n’en suis vraiment pas sûre, je crois même plutôt qu’il s’en contre-fiche. En revanche, quand dans le cadre d’un sondage, on l’interroge sur ce qu’il pense des blogs, il en a peut-être une mauvaise image. Si par exemple, j’interroge mon cousin Jérémy ou ma copine Julie, pour qui web 2.0 ne signifie rien du tout, ils me diront certainement qu’un blog, c’est le site d’une gamine adolescente qui raconte ses amourettes ou d’un collectionneur de timbres qui parle de sa passion. Pas sûr qu’ils envisagent les blogs comme quelque chose de plus solide, et pourtant, je suis sûre qu’ils en consulte quand même.
Voilà, à vous de parler et de dire ce que vous pensez de tout ça maintenant.