Gommage anti grisaille

Publié le 29 avril 2009 par Pure-Beauté

Les beaux jours arrivent (oui, oui, on y croit), il est temps de débarrasser notre visage de ce qui l’encombre. Pour cela, un seul geste: le gommage. En effet, le gommage permet d’éliminer les impuretés et cellules mortes, de laisser respirer la peau et d’équilibrer ses fonctions. Il facilite également la pénétration des actifs. Enfin, il donne bonne mine, affine le grain de la peau et resserre les pores.
En bref, c’est un soin indispensable.

Le gommage est une pratique de beauté très anciennes qui soient. Déjà Ovide (43 avant J.-C ;, 17 après J.-C.) le recommandait aux femmes de son temps dans Les Cosmétiques (voir un extrait)[1]. Puis des thermes romains, il est passé aux hammams des Orientaux, aux bains celtes, aux saunas des Scandinaves, aux gants de crin de nos grand-mères, avant de s’installer enfin dans les salles de bains contemporaines.

Que la peau soit de tendance sèche, mixte ou grasse, elle subit un processus naturel de desquamation. Les cellules neuves, montant des profondeurs du derme, poussent celles qui les ont précédées à mesure de leur progression dans les strates cutanées avant d’être, à leur tour, boutées dehors par la génération suivante. Dehors, c’est-à-dire à la surface de la peau. Là, ayant du mal à se détacher, elles s’accumulent. Et finissent par obstruer les pores, avec pour effet d’asphyxier la peau, qui se ternit, s’épaissit, perd sa souplesse et sa douceur. Et, éventuellement, se déséquilibre. Le seul moyen de se débarrasser de cet amoncellement est donc de le frotter consciencieusement.

Différentes substances naturelles ou chimiques (au choix) peuvent êtres utilisées afin de « polir » le visage. On compte parmi celles-ci pépins de raisins, noyaux d’abricots (à déconseiller pour les peaux fragiles), kaolin, argile, noyaux d’olives, diamant, craie, billes de plastique polyéthylène, acides de fruits extraits du raisin, de la canne à sucre, de la pomme…

Lorsque les éléments exfoliants sont granuleux, on parle de gommage “mécanique. Lorsqu’ils pénètrent l’épiderme pour accélérer le processus de régénération en effaçant progressivement la couche supérieure de la peau, il s’agit de gommage “chimique”. Plus les grains des premiers sont petits et fins, mieux ils désincrustent et plus le gommage est intense. Quant aux actifs chimiques, ils émoussent la cohésion des cellules de la couche cornée.

Du plus doux au plus puissant, il en existe pour tout le monde et de toutes sortes : hydratants, anti-inflammatoires, moussants, etc. Les plus tendres s’emploient en gros deux fois par semaine (quelques-uns conviennent même à un usage quotidien) ; les plus intenses (qu’on appelle «resurfaçants») demandent plus de précautions, par exemple de ne pas être appliqués moins d’un mois avant l’exposition solaire. Ceux qui contiennent des acides de fruits (AHA), intégrés à un soin nocturne, s’utilisent tous les soirs pour une rénovation progressive de la peau.

Mode  d’emploi :

On émulsionne avec de l’eau, on fait mousser, on frotte du bout des doigts ou avec un coton (sans oublier le cou mais en évitant le contour des yeux !), on rince. Ou bien, encore plus facile, on pose en masque: soit le produit sèche et entraîne les saletés lorsqu’on le gomme, soit il reste moelleux et, après avoir «avalé» les scories, s’enlève avec un tonique. Derniers-nés, les coussinets double face, un peu abrasifs d’un côté, très doux de l’autre, sont ultrapratiques et s’emploient sous la douche pour entrer dans un plan d’hygiène quotidien.

Conseil : Tenez votre peau entre le pouce et l’index sur les maxillaires pour la tendre et éviter que les tissus ne bougent.

Sources :

Faites peau neuve, in L’Express style, n° du 9 au 16 avril

BARBIER DU VIMONT, Hélène, RIGABIER, René, Cosmétique : du pire au meilleur, Paris, Trédaniel poche, 2007 (voir bibliographie)


[1] Toutefois, il n’est pas conseillé de suivre ses remède pour avoir la peau blanche, vous risqueriez de la voir se décomposer, la céruse étant très abrasive son utilisation dans la peinture a été interdite en 1936. Je vous laisse imaginer les dégâts sur la peau…