Promesse d'auteur : le monde de l'édition va changer. Beaucoup...

Publié le 29 avril 2009 par Actualitté
Leur avis ne compte pas pour du beurre et pourtant les auteurs prennent peu le temps de le donner. Ou alors, nous ne les écoutons pas. Mais l'on peut découvrir sur The Rumpus, l'intervention de Steve Hely, auteur de How I Became A Fabulous Novelist... en toute modestie.
Et son point de vue sur l'édition mérite qu'on lui consacre un peut d'attention, car pour le coup, « des changements arrivent pour l'industrie. De grands changements ». Toutr d'horizon, mi-figue, mi-raisin...
Premier aspect : l'argent, le désespérant nerf de la guerre. « Pour tous ceux qui ont fait de la poésie, des courtes fictions, ou de l'édition pour l'argent, je suis navré, mais c'est fini. » Et d'assurer que le manque se fera ressentir, parce que les énormes montants d'argent vont se raréfier. Avec la sortie de The Lost Symbol, assiste-t-on à la fin d'une ère ?
Autre chose : le lectorat. La concurrence grandit et les auteurs arrivent à profusion, justement parce qu'il s'en trouve de plus en plus. Et pour les éditeurs installés, la fréquentation pourrait chuter : les lecteurs risquent de filer sur Internet pour trouver leur bonheur. Conséquence, les lecteurs de livres électroniques auront un impact énorme sur le marché et on pourra lire son roman érotique, à l'abri des regards réprobateurs dans le métro, directement sur son lecteur...
Les librairies deviendraient des sortes de sanctuaires, voire des ruines d'un passé ancien, où l'on achetait les livres. Pourquoi ? Pour la raison que le Kindle se connecte au net pour en acheter, mais surtout du fait... d'Amazon. Panique des éditeurs, angoisse des concurrents, le cybermarchand accumule les résultats en hausse comme d'autres les chaussettes trouées. Il ne nous manquerait plus que la puce greffée en sous-cutané pour commander directement et mentalement le livre papier que l'on souhaite...
Le quotidien lui-même sera révolutionné. Pour Steve, ces derniers glandent gentiment au boulot, sortes de fonctionnaires à qui il faut deux heures pour consulter leurs mails - sauvés ! en France, certains refusent catégoriquement d'avoir un ordinateur... - et rangeant des papiers durant des heurs, en attendant la pause déjeuner... Mais demain, pas pareil...
Enfin, les manifestations littéraires comme la BookExpo America. Outre ses tracasseries financières, Steve prédit qu'elle se changera en bain de sang comme un combat romain dans l'arène, où seuls les plus gros survivront, en raclant la chair de leurs victimes de leurs ongles pour se nourrir.
Charmant tableau, non ?