Silent Hill : Homecoming - test PS3!

Publié le 29 avril 2009 par Lacoc

Survival-horror mythique apparu sur Playstation puis continué sur PS2 notamment, Silent Hill tente de retrouver du souffle après un dernier épisode en demi-teinte. Le voici donc sur Playstation 3 avec Silent Hill : Homecoming... test...
Tremblez à la lecture de l’histoire du jeuuuuu.... : Alex Shepherd, le héros du jeu, débute l’aventure attaché sur un brancard poussé par une sorte de docteur. Comme dans l’intro de Fallout 3 par exemple, on débute en vue subjective trouble à travers les yeux d’Alex en l’occurence. On distingue alors autour de nous une salle d’opération pour le moins douteuse... Une fois dans notre chambre d'hôpital, un QTE nous permet de nous libérer de nos liens. C’est ensuite que l’aventure à la troisième personne débute réellement... l’enfer commence! Sans vous en dire plus, sachez que vous évoluerez entre cauchemars et horrible réalité dans une ville bien glauque...
Comme d’habitude, la série repose sur un concept visuel fort qui nous plonge dans brouillard et obscurité. Du coup, on ne voit pas loin, on distingue mal ce qui s’approche, on est en plein dans l’ambiance oppressante et flippante souhaitée. Toujours entre cauchemars et réalité donc, les décors varieront entre teintes grisouilles et ensanglantées... des effets graphiques bien amenés qui ne font qu’amplifier ces sensations horrifiques... brrrrrrr.....

Contrairement aux anciens opus, dans ce Silent Hill on a une meilleure liberté de mouvement avec l’utilisation des 2 sticks pour une bonne progression dans l’espace. Niveau inventaire, 2 interfaces circulaires proposent respectivement de gérer les objets récoltés et les armes et munitions à disposition.
Dans le feu de l’action, face aux dégoutants ennemis, le personnage passe en mode attaque à mains nues où il est possible de décocher des coups de poings plus ou moins puissants et de se protéger comme on peut. Plus tard vous pourrez vous défendre avec une barre métallique ou un couteau. Mais l’idéal reste l’arme à feu bien sur mais dans tous les cas il sera difficile de tenir les ennemis à distance donc le corps à corps est inévitable. Vous pouvez fuir bien sur mais les ennemis vous suivent vous harcèlent... et en nombre... et à différents niveaux de puissance. En effet, certains monstres sont bien plus coriaces que d’autres et parfois dans des mêlées acharnées il est difficile de se défendre efficacement. La discrète jauge de santé fond à vue d’oeil... Plus qu’une difficulté accrue c’est à mon avis, une mauvaise gestion des ennemis. C’est à dire qu’ils sont parfois trop nombreux d’un coup et pour le coup, on se croit plus dans un beat’em all que dans un survival horror ce qui amenuise le sentiment de frayeur. Car finalement, là où on flippe plus c’est quand on ne voit personne... hahaha...
En tous cas les ennemis ont leur charisme. Entre les infirmières mortes-vivantes où les chiens enragés, sans parler des autres bestioles livides et le fameux “homme-pyramide”... il y a de quoi faire. Le bestiaire est varié et bien designé comme de coutume dans la série.
Côté aventure, on reste dans une approche survival mais avec des énigmes à résoudre ou plutôt des zones à débloquer. Dans le village il faudra trouver clés ou autres objets pour ouvrir des portes. Tout cela reste classique mais dans le climat pesant et la menace qui pèse sur nous à chaque coin de couloir, c’est assez flippant et difficile de se concentrer. Et c’est ça qu’est bien!  Pour animer tout cela, des séquences de QTE sont présentes à certains moments clés (pour se libérer d’un ennemis particulier ou actionner un mécanisme précis par exemple).
Techniquement il faut avouer que si l’ambiance globale est bien resentie, les graphismes sont un peu à la traine avec un retard sur ce qu’on peut voir maintenant sur consoles HD. Les textures sont pauvres et la modélisation des personnages bien justes... même celle du personnage jouable. Les zones sombres de cauchemars cachent un peu tout cela et nous bluffent finalement. Aussi, un grain volontaire jonche l’image pour un aspect vieilli pas trop mal. Côté réalisation, Silent Hill Homecoming s’en sort très bien au niveau sonore et c’est là qu’on l’attendait. En effet, les cris, chuchotement, cliquetis et autres grondements sont flippants à souhait, clairs et bien dosés. Pour une installation 5.1. l’expérience est au top à ce niveau là. On se sent au coeur du cauchemarrrrrrrrrrrr... Sursauts garantis!
On attendait ce Silent Hill : Homecoming face à des Alone in the Dark ou Resident Evil 5. Mais il n’arrive pas au niveau technique de ce dernier, se rapprochant plus d’un Alone in the Dark dans la finition graphique. L’ambiance flippante est toujours là grâce à la bande son et une obscurité imprévisible. Pour le coup le jeu fait bien plus peur qu’un RE 5 et c’est quand meme le but d’un survival horror. Seules les scènes de combats trop omniprésentes peuvent ternir cette aspect de frailleur. Silent Hill : Homecoming n’apporte rien de nouveau tant sur le plan technique que sur le gameplay mais il reste un bon jeu flippant pour les amateurs du genre et poursuit la série en restant sur les acquis. Espérons que le prochain opus gagne en réalisation à la manière d’un RE 5 en restant sur ce concept qui fait battre le coeur la chamade...

Silent hill homecoming