L'histoire
Jeanne vit dans un pavillon de banlieue avec sa mère Louise. Les deux femmes s'entendent bien. Louise gagne sa vie en gardant des enfants. Jeanne, sans trop de conviction, cherche un emploi. Un jour, en lisant une annonce sur le net, Louise croit que le destin frappe à sa porte. Elle nourrit l'espoir de faire engager sa fille chez Samuel Bleistein, un avocat de renom qu'elle a connu dans sa jeunesse. L'univers de Jeanne et celui de Bleistein sont à des années lumières de distance... Pourtant, ils vont se rencontrer à cause d'un mensonge inouï que Jeanne va échaffauder. Le film est l'histoire de ce mensonge qui va devenir le fait divers le plus médiatisé et le plus politisé de ces dernières années.
Mon avis
Après la déception du pécédent Téchiné, cette fille du RER ne me disait rien qui vaille. Mais le casting encore une fois était alléchant. La crainte était avérée, c'est encore une fois une déception. La forme est la même que pour Les témoins, c'est à dire rien de nouveau. Même style de montage, de photo, de musique et film divisé en parties bien distinctes. L'autre problème est que le scénario est encore plus ennuyeux. L'histoire met un long moment à se déclencher, puis c'est long, très long. On ne comprend pas vraiment les motivations de la jeune fille, ni du reste des personnages. Il y a deux ou trois histoire parallèles qui n'ont finalement pas grand chose à voir entre elles. L'interprétation est elle aussi malheureusement pas à la hauteur. Deneuve ne peut décidement pas être crédible en femme de classe moyenne, mère de famille et gardienne d'enfants. Michel Blanc est aussi mauvais que dans Les témoins. Insupportable. Emilie Dequenne n'est pas très convaincante, Nicolas Duvauchelle encore moins. On se demande ce que vient faire là une bonne actrice comme Ronit Elkabetz (La visite de la fanfare, Les sept jours...), elle n'est pas au top. Le pire est Mathieu Demy, totalement insipide dans un personnage encore moins réussi que les autres.
Bref, long, ennuyeux, mal joué, mal fait. Encore un Téchiné raté. Depuis Les temps qui changent la grâce semble, à mon goût, l'avoir quitté...