La société comporte des éléments anti-chrétiens à tous les degrés

Publié le 01 mai 2009 par Annekerjean

Christophe Willem - Berlin (Clip Officiel)par Henrietta-Aime-Fumer_Tv
Le premier est le plus fréquent : la tendance à la désacralisation. La désacralisation consiste à dégrader l’image de la religion, sans pour autant attaquer violemment ses fondements, sans contester sa légitimité. La caricature en fait partie. Cette forme d’antichristianisme est particulièrement subtile, car personne n’ose réellement réagir. Cependant, ces petits pics insensibles lancés contre la religion ne laissent pas indifférents. Ils choquent un peu, créent un petit sentiment de malaise, mais ne peuvent pas être pris au sérieux. Les dégâts sont pourtant véritables ; la caricature crée le doute, puis l’angoisse avant le rejet. Sous le vernis du bien-pensant, de l’humour, ou même de l’histoire, c’est la religion que l’on cherche à égratigner. Il est vrai qu’une fois que le premier coup est porté, rien n’arrête la critique. Deux films viennent de sortir en s’inscrivant dans cette logique : Le Missionnaire et Sœur Sourire. L’humour et l’histoire en sont les justifications. On y trouve des vrais prêtres et des vraies dominicaines, tels qu’ils étaient en 1950. Certes, Jean-Marie Bigard joue le Missionnaire sans autre intention que de divertir. Certes, Sœur Sourire a vraiment existé. Mais pourquoi le film "La Passion" a-t-il eu alors autant de mal à sortir sur nos écrans ? Il y a de l’argent et de l’argent pour des scénarios aussi faibles que "Sœur Sourire" et "Le Missionnaire". Il n’y en pas pour "La Passion", qui est historique._ Lire la suite sur Unitas.__Mon commentaire :Encore une fois, je reviens sur les deux formes d'attaques contre l'Eglise : - Celle de la profanation matérielle des lieux ou, objets du culte catholique (sur mon blog vous en trouverez de nombreuses). - Celle insidieuse par l'infiltration dans les esprits, d'une série de pensées diffuses, sacrilèges, qui altèrent et conditionnent le jugement des spectateurs (souvent très jeunes). Ici, c'est l'esprit qui est attaqué sous couvert de bonnes intentions commerciales, pardon humanistes, d’apporter du plaisir et de la distraction aux bonnes gens. Je commente ci-dessous, uniquement le clip de C. Willem, n'ayant pas vu les films dont Unitas fait mention. -
Par les moyens de l'image, qui nous sort du réel, on entre dans une église où un prêtre hésitant, l’air benêt, dit ces quelques mots :
« On dit que (la forme indéfinie ouvre l’esprit à la relativité des propos qui suivent, contraire à une Vérité Divine Révélée et accueillie dans la Foi) la Parole apporte la joie et une profonde satisfaction (sentiments liés aux sens et non aux fruits spirituels apportés par la Parole de Dieu à la conscience), alors ne restons pas dans le silence et la solitude (pourtant conditions favorables pour entrer dans la prière). …il faut être à l’écoute des uns des autres (insistance sur les relations humaines et absence d’une notion même de relation à Dieu), si vous êtes découragés (échec de l’Eglise), si tout votre amour et tous vos efforts ont été dépensés en vain (détournement de l’amour et des efforts vers un autre objet que Dieu avec l'idée d'une frustration et d'une rétribution légitime à trouver ailleurs), et bien, surtout, ne vous découragez pas, libérez-vous ! (sous entendu de la loi de Dieu)».
Durant ce discourt, il est dérangé par l'entrée tonitruante du chanteur (ce qui est humiliant pour le prêtre), l'attention des fidèles est soudainement détournée par cette présence mystérieuse qui provoque des murmures. Des adeptes semblent le reconnaître (au milieu d'une famille ?? Quel sens donner à cette famille dans le contexte des paroles de sa chanson ? L'adultère ? Il est vraie que C. Willem joue sur toutes les ambiguïtés, surtout sexuelle).
A la fin, le prêtre invite les fidèles à prendre la parole. Peu sûr de lui, il laisse sa chaire à ce fidèle à l'aura particulière, qui a levé la main. Willem quitte sa chaise, chargé d’une puissance attractive et noir, soutenu par un dong métallique, qui tel un signal d'appel ésotérique, soulève immédiatement la foule de fidèles caricaturés. On marche à ses pieds aux pas assurés jusqu'au pupitre. Il chante à pleine bouche, attrape le micro et gesticule en maître hystérique. Et, l'on y danse de façon folle, exprimant une libération des mœurs. Une jeune femme noire en transe, devient rapidement envoutée (rappel des rites africains vaudous du fond des âges). Elle déchire ses vêtements blancs, et comme par magie, soudainement libérée, elle porte des habits de "prostituée" comme une deuxième peau. Sa danse sous l'effet d'hallucinogènes, devient endiablée. Elle apparait alors au centre de cette assemblée déchaînée.
Puis, de façon saccadée comme les morts-vivants du clip «
Thriller» de Michael Jackson, la foule d'un coup, devient un corps reconstitué dans cette danse qui l’a transformée par le seul rythme de cette musique hypnotique. Christophe Willem est devenu en une danse, un chant aux paroles "bidons" leur nouveau «Chris, libérateur» ; ou bien : le diable est passé, et les fidèles pervertis en une ou deux notes de musique. -Le titre du clip de C. Willem : "Berlin", confusément, si vous n'y avez pas pensé, où plutôt, si vous n'y avez pas trouvé de relation directe avec les images, votre subconscient, lui, fait des associations. Il apportera à votre conscient la symbolique qui se rattache à ce mot, le moment venu. Ainsi manipulé, pour peu que vous ayez déjà un apriori négatif sur l'Eglise, vous ferez partie de ceux qui attaqueront l’Eglise spontanément, sans y avoir vraiment réfléchit.
En effet, « Berlin » me fait penser à « Nazi ». Oui, je crois, il y a vraiment une volonté de faire passer l’Eglise pour une assemblée de « Nazis », ou de "morts-vivants derrière un mur".
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J'ai lu les commentaires des fans de C. Willem au sujet de ce clip, et les bras m'en tombent ! Ses fans semblent très, très jeunes (d'esprit), et l'une d'entre elle recherche un sens spirituel à ce clip (??, et je crois qu’elle est sincère...)
anne.kerjean