Things just got serious, too serious ?
Lorsque nous les avions quitté, la B-Company venait de récupérer l'or tant convoité et prévoyait une retraite bien méritée, mais les voilà de retour à la frontière de la Russie afin d'éviter que l'armée russe n'envahisse la chère Alaska américaine. Bien que DICE promette un meilleur scénario que dans le premier épisode, celui-ci ne semble pas être bien profond, toutefois pour un FPS ce n'est pas bien grave. La chose qui choque au premier abord par contre, c'est le changement de ton : Bad Company s'était fait connaître pour son humour permanent, ses vidéos parodiques et ses personnages idiots. Tout cela s'efface dans le second opus, comme l'indique le sous-titre du jeu : "Things just got serious".
Après les semi-échecs commerciaux de Bad Company et Mirror's Edge, Electronic Arts avait annoncé que les suites seraient "différentes", mais l'humour de Bad Company était sa marque de fabrique et son identité, si on lui retire cela n'y a-t-il pas un risque important de finalement sortir un jeu de tir sans saveur ? Pour combler ce manque, DICE nous promet un scénario beaucoup plus étoffé et dramatique, mais cela va malheureusement de paire avec une restriction de la liberté du joueur, qui était totale dans le premier épisode. Bad Company 2 sera donc composé en partie de phases libres comme son aîné, et en partie de phases "dirigées" et scénarisées à l'image d'un Call of Duty 4.
A l'est rien de nouveau
Avec à peine un an de développement, il serait vain de s'attendre à une quelconque nouveauté sur Bad Company 2. On retrouvera ainsi le même moteur graphique et un gameplay similaire dont certaines touches auront été améliorées. Ainsi, le système de santé se passera désormais de la seringue de morphine du premier épisode pour se régénérer automatiquement lors de moments de pause comme dans beaucoup de jeux actuels. Le moteur de destruction a été amélioré et sera désormais plus réaliste et étendu, tandis que DICE a confié vouloir se focaliser sur le mode multijoueurs du jeu afin de lui rajouter de nouveaux modes de jeu.
Rien de révolutionnaire donc, mais des petites améliorations qui feront plaisir aux fans de la série. A noter que contrairement au premier volet qui n'était disponible que sur consoles, Bad Company 2 sortira également sur PC, où il devra se mesurer aux cadors du genre. Une démo sera disponible avant la sortie du jeu afin de permettre aux joueurs de remonter leurs commentaires aux développeurs.
Une suite décevante ?
Ayant beaucoup apprécié le premier volet, je ne peux pas dire que ces informations sur le second m'enchantent. Les quelques maigres améliorations de gameplay compenseront difficilement la disparition complète de l'humour propre au jeu et qui en faisait un titre si différent. A trop vouloir se rapprocher de Call of Duty, DICE s'engage dans un chemin très glissant. Laissons toutefois sa chance au titre et attendons la démo pour nous faire une idée...