Du livret de moralité au carnet d'art : L'ESS carnet(s) pour la Décennie

Publié le 06 mai 2009 par Ressol

Coup d’oeil dans le rétroviseur et mise en perspective. Les vertus de l’anamorphose, suite de " Ętre plasticien aujourd’hui ".

«  Carnet de route  » le C.I.C.S.TE Arcure par une exposition-rencontre ŕ la Médiathčque départementale Drôme Provençale de Nyons en 1993 pour présenter un outil de capitalisation d’expérience par les collégiens. Préface du Président du Conseil Général de la Drôme, les acteurs locaux mettent en place alors un « Point d’Information Jeunesse » avec un appui d’une Fédération d’Education Populaire d’obédience opposée au Conseil Général. Proposition avortée, réputée prématurée et d’ingérence sur les terres de l’Education Nationale. Le Point d’Information Jeunesse , lui disparaitra de la vie locale avec l’Université Populaire affiliée ŕ cette Fédération d’Education Populaire.

«  De la jeunesse comme problčme ŕ la jeunesse comme ressource : postures, politiques et pratiques d’acteurs  ». tel était le thčme du 2 éme Séminaire national des politiques locales de la jeunesse (juin 2006 – juin 2007 – www.adels.org ).

«  Comment capitaliser les acquis de l’expérience associative ?  » tel était le questionnement public lors des 2émes Assises Nationales de la Jeunesse le 17 octobre 2008 au Conseil Economique, Social et Environnemental de la République. Question posée avec ŕ la main une proposition amendable «  Bénévolons. Carnet de voyage d’un bénévole  » conçue par le Conseil Départemental de la Jeunesse de la Drôme.

Nyons sur la rivičre Eygues a un Pont roman qui se voit animé et célébré pour ses 600 ans cette année 2009. Autant dire que beaucoup d’eau est passée dessous ce Pont comme sous 3 autres ŕ Nyons, dont un bien nommé «  Pont de l’Europe  », y compris en 1992 avec une vague voisine ŕ celle de l’Ouvéze provençale qui dévasta Vaison-la-Romaine.

Nyons est jumelé avec les Villes de Mechernich en RFA ( depuis 40 ans en juillet 2008), avec Nyon en CH, avec Manciano en I, avec Nules en SP et parraine un village roumain Borca dans les Carpates. Roumains devenus depuis européens au sein de l’Union Européenne ŕ 27 Etats membres. L’eau, les humains et les ponts dans ces paysages jumelés déjŕ tout un chantier.

L’eau grande fédératrice planétaire demeure un sujet sensible au sein des dynamiques territoriales et si le C.I.C.S.TE Arcure Art. 17 par sa domiciliation depuis 40 ans est membre du Contrat de rivičre du Lez ( inondation de Bollčne en 1993…) et également membre du Comité de Pilotage au sein du Contrat de Développement Rhône-Alpes du Pays Une Autre Provence ( Sud Drôme – Haut Vaucluse) faire le pont entre le projet de territoire et l’eau par les trois rivičres pour prendre en considération l’eau dans tous ses états, n’a rien d’une sinécure. Le partage des eaux bien que trouvant un collecteur commun le Rhône avec des confluences reste toujours problématique par l’urbanisation fréquente de celles-ci. Nous avons ainsi une autre formule : «  De l’eau comme problčme ŕ l’eau comme ressource : postures, politiques et pratiques d’acteurs . » Cette copie humide et européenne de la problématique « jeunesse » justifie ŕ elle seule de se mettre ŕ l’eau, pas par désespérance mais par expérimentation de la fluidité de l’H2O pour décoincer les rigidités des politiques locales françaises de la jeunesse. Politiques sociales, éducatives, juridiques, culturelles, artistiques, économiques qui trouvent une richesse reconsidérée avec les engagements associatifs dans l’exercice de la citoyenneté ainsi plurielle.

Dans le début des années 90, avec la FONDA Rhône-Alpes une remarquable confrontation – mutualisation a pris pour nom : «  CitoyennetéS, la preuve par 1901  ». La diversité culturelle illustrant la multiplicité des engagement associatifs du local au mondial, depuis les solidarités et curiosités de proximité jusqu’ŕ la coopération décentralisée et la solidarité internationale. Nous aurions une troisičme problématique : «  Des citoyennetéS comme problčme aux citoyennetés comme ressources : postures, politiques et pratiques d’acteurs.  ». Cette troisičme formule est remarquable puisque les entreprises se veulent aussi « citoyennes » et la Région Rhône-Alpes se déclare «  Rhône-Alpes la citoyenne  ». Le propos n’est pas ici de contester l’affichage mais bien d’examiner, les postures, les politiques et les pratiques d’acteurs. La Société Française d’evaluation, le Club Régional de l’Evaluation viennent de se saisir de l’évaluation de " La démocratie participative ", des postures, des politiques et des pratiques sociales d’une Région inscrite et pilote dans le vaste bassin versant du Rhône.

Un sociologue- chercheur praticien intervenant dans un Master Formation continue «  Sociologie appliquée au développement local  » (SADL) de la Faculté d’anthropologie et de sociologie de l’Université Lyon 2, le 20 novembre 2008 pour les 19 ans de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant durant le Mois de l’Economie Sociale et Solidaire, chaussé de ses lunettes y (dé)montrera peut-ętre quelques utilités pour les temps présents.

Une quatričme : «  De l’économie plurielle comme problčme ŕ l’économie plurielle comme ressource : postures, politiques et pratiques d’acteurs  ». Hypothčse que l’ESS soit remédiatrice dans ses enjeux croisés.

Similitudes structurelles, les jeunesses, les eaux, les citoyennetés, l’économie plurielle, un chantier qui devrait mobiliser les familles, les communautés, les tribus. Ces derničres nous font signes depuis la Belle Province. Le Québec et le Canada en général ne manquent ni de jeunesses au travail, ni d’eau, ni d’intelligence éducative et citoyenne.

«  Carnet d’art  » proposition faite au Québec pour permettre la capitalisation d’expérience artistique par les enfants eux-męmes. Evaluation- formative autobiographique, des enfants par eux-męmes en lien avec leurs pairs et sécurisée par des adultes autorisant cette autonomisation. Et ça marche…

Voyons de plus pręt la chose «  Carnet d’Art  » par son contexte culturel structurel singulier. Les Journées Européennes du Patrimoine du 19 – 20 septembre pour le thčme «  Patrimoine accessible ŕ tous  » seront suivies du 25 au 27 septembre par «  Les journées de la culture  » qui y feront au Québec écho autrement. Sur le Site http://www.culturepourtous.ca les cousins nous donnent ŕ comparer nos raideurs hexagonales et une certaine inventivité des usagers de la vadrouille. (notre serpillčre). Quand nous focalisons sur le patrimoine bâti souvent monumental ( et les ors de la République) en oubliant le patrimoine de « pays », vernaculaire, les outils et le patrimoine immatériel des savoirs et des méthodes, les canadiens font «  Mise en culture  ». Autre pratique sociale.

Cette ballade politique transatlantique pour annoncer et préciser que L’ESS carnet(s) Š Arcure puise ses formes dans des terres oů les tribus ne sont pas que des « bobos » et oů l’eau énergie certes est une ressource certaine, de mémoire d’indien l’eau n’est pas une marchandise mais un frčre et par l’indien Seattle nous savons qu’un Président des Etats-Unis n’achčte pas l’âme des indiens facilement, pas plus que ses terres ancestrales, l’air et tout ce qui anime une biosphčre.

La spiritualité, le sacré, les arts qui s’expriment alors donnent ŕ nos quatre équations : Les jeunesses dans un grand récit d’humanité (coopération intergénérationnelle documentée). Les eaux primales et fécondes dans le grand cycle du vivant de la plančte bleue. Les citoyennetés avec les deux précédentes. Les richesses reconsidérées avec l’Economie Sociale et Solidaire, objets d’observation et d’expérimentation par «  les jeunesses au travail avant l’emploi  ».

L’ESS carnet(s) Š Arcure inspiré(s) du précédent «  Carnet de route  » Š Arcure , du «  Carnet d’Art  » pour inscrire l’ESS avec des créatifs culturels et des artistes dans « l’Economie plurielle » ( intervention SADL Université Lyon 2 avec Les Ateliers d’Algebrista). L’art, les artistes et les créatifs culturels mettant, qui de l’huile ou de l’eau, qui un grain de sable ou de sel, associeront l’esthétique ŕ l’éthique dans ces temps d’incertitude oů le pire n’est jamais certain.

Pour ce qu’il est de la moralité de ces travaux d’intéręt général (TIG), «  Bénévolons. Carnet de voyage d’un bénévole  » présenté aux 2émes Assises Nationales de la Jeunesse le 17 octobre 2008, ne comportait aucun espace pour l’écriture personnel de son détenteur, seulement un collecteur de signatures et de coups de tampon attestant de la «  bonne moralité  » de son propriétaire. Un instrument de contrôle de bonnes mœurs sociales (c’est utile mais insuffisant pour faire lien social avec de l’intime partagé autant que nécessaire et admis par la Loi). Le «  Livret de l’ouvrier  » antérieur ŕ l’émergence du Droit du travail avait la męme structure que «  Bénévolons. Carnet de voyage d’un bénévole  ». Nous n’envisageons pas «  la rupture  » avec ce come-back lŕ.

L’ESS carnet(s) Š Arcure, se veut ouvert comme une aventure humaine disponible aux rencontres (réciprocité) et aux témoignages de coopérateurs ludiques en capacité de questionnement, d’expression et d’entreprendre sur un fond de citoyenneté plurielle. CitoyennetéS et ESS liées dans les dynamiques territoriales, qui fait l’objet d’une Conférence-Débat «  La reliance  » précédée d’ateliers avec des « juniors » et avec des publics divers dont des A.J. ( anciens jeunes) ainsi préparer ŕ un dialogue sociale intergénérationnel qui n’a pas son ministčre car pour une part initiale relevant de l’échange non-marchand. Sans intéręt fiscal pour un Etat collecteur.

L’ESS carnet(s) Š Arcure prend rang européen pour les Journées Européennes du Patrimoine «  Territoires & savoirs partagés  » et transatlantique pour «  les journées de la culture  » au Québec , prologue du mois de l’ESS français avec les 20 ans de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant et de la Décennie de Culture de Non-violence et de Paix de l’Unesco 2010-2020, pour «  la réussite coéducative  ».

Au principe de non ingérence qui s’appuie sur la définition erronée de la liberté : «  Ma liberté s’arręte oů commence celle des autres  ». Une assurance de non-coopération. Nous pourrions préférer «  Ma liberté commence oů commence celle des autres, commune, elle permet de coopérer, de faire projet et d’entreprendre pour le bien commun  ».

Les 5 émes Assises Nationales du Développement Durable ŕ Lyon les 19.20.21 janvier nous proposaient trois controverses : «  Changer de cap  », «  Changer de repčres  », «  Changer d’échelle  », serions engagés nous dans ce triangle vertueux en pleine campagne européenne. Demandons-nous combien il reste d’indiens pour une Europe ŕ 27 Etats qui ne peuvent avoir comme seuls tribu(t)s les flux financiers « réparateurs » sans " reliance " ni " Frasernité ".

Le travai du rebouteux " Algebrista ", un massage profond pour restaurer des fonctions perturbées.

Solidairement.