La pension Eva **

Par Essel
traduit de l'italien (Sicile) par Serge Quadruppani


Dans la Sicile des années 40, le petit Nenè reste fasciné par cette belle maison près du port, comme habitée par de gentilles fées à qui les hommes rendent visite pour pouvoir les voir nues. Il commence alors à jouer au docteur avec sa cousine plus âgée, dans le vieux grenier, et à caresser du doigt les contours d'un corps de femme nue, dessinés par Gustave Doré dans le Roland furieux d'Arioste. Puis, plus grand, il fait enfin pour la première fois l'amour avec la veuve Argiro, avant de pouvoir chaque lundi, grâce à un ami, entrer enfin à la pension Eva, où les filles changent chaque quinzaine...
Avec pour toile de fond les bombardements des troupes alliées, ce roman d'apprentissage décrit, avec le ton plein d'allégresse et d'impatience d'un gamin vite tourmenté par la chose, son éducation sexuelle
, puis les anecdotes cocasses d'une maison close, sans jamais tomber dans le vulgaire ou le mauvais goût. 

CAMILLERI, Andrea. - La pension Eva / trad. de l'italien (Sicile) par Serge Quadruppani. - Métailié, 2007. - 132 p.. - (Bibliothèque italienne). - ISBN : 978-2-86424-622+0 : 16 €.