Le rédac' chef : Le tag, Ada, c’est l’âme des blogs.
Zita : Mais Chef, c’est pas Ada mais Zita. J’ai pas fait votre bureau. J’ai touché à rien.
Le rédac' chef : On va pas en faire une tragédie. Vous la voulez toujours cette prime de salissure ?
“Après étude de votre blog il s’avère que les sujets traités dans vos articles ne traitent pas exclusivement de littérature, il ne sera donc pas possible de le référencer dans la thématique demandée.” J’ai réussi à planquer le mail pendant une semaine - c’est moi qui fais le ménage, je vous le rappelle. Et pourtant, ils ont tout fait pour ne pas le fâcher vous reconnaîtrez. Depuis le patron vocifère, se rue dans les couloirs en agitant d’une main quelques scalps poussiéreux, brandissant de l’autre un volume de La Pléiade lardé d’impacts de fléchettes. “Je veux du Gogol, je veux du Tolstoï, je veux du Mendeleïev !”
J’ai appelé d’urgence le gardien de la Réserve naturelle. Il sait ce qu’il faut faire quand on commence à être hanté par les cadavres invisibles. Rien n'y a fait. J'ai pris sa main dans la mienne. J'ai tenté de l'apaiser. "Gavalda !" y se met à gueuler. "Gavalda !"
Et pourtant, c'est pas Ada, c'est Zita.
Zita Kiskunfélegyháza
image : Fondation Bouche d'ombre