L'armistice du 8 mai 1945, une gaffe dont Sarkozy n'a pas l'exclusivité ni la primeur

Par Edgar @edgarpoe
Un ami m'envoie un courriel se demandant comment se procurer le fichier mis en ligne par l'Elysée, qui contient une erreur en évoquant pour le 8 mai la commémoration d'un "armistice" alors qu'il s'agissait, pour l'Allemagne d'une capitulation.

Une recherche rapide sur le site de l'Elysée ne m'a rien permis de trouver pour 2009. En revanche la même erreur se trouve dans l'agenda de Jacques Chirac pour le mois de mai 2006 (Lundi 8 mai 2006 : 11h00 Cérémonies commémoratives de l'Armistice du 8 mai 1945) et même chose dans un discours de Jacques Chirac, toujours, le 8 mai 1996 (En ce jour où notre pays commémore l'armistice qui a mis fin à la deuxième guerre mondiale, je suis heureux d'être, comme le veut la tradition, avec vous à Orléans qui, comme chaque année depuis plus de cinq siècles, célèbre le triomphe de Jeanne la Combattante...)

Quelle importance ? Pas beaucoup. L'erreur provient sans doute tout à la fois d'une méconnaissance des distinctions entre armistice et capitulation, et aussi sans doute de la volonté de ne pas heurter l'Allemagne (un armistice est bilatéral, la capitulation est le seul fait de la partie vaincue).

Le 8 mai restera encore un moment objet de débats politiques et historiques, cf. wikipedia : "Le 8 mai a été déclaré jour férié de commémoration en France le 20 mars 1953. Le président Charles de Gaulle supprime le caractère férié de ce jour par le décret du 11 avril 1959. Pour se placer dans une logique de réconciliation avec l'Allemagne, le président Giscard d'Estaing supprime également la commémoration de la victoire alliée en 1945. C'est le président François Mitterrand qui rétablira à la fois cette commémoration et ce jour férié le 1er juin 1981."