Les déferlantes ***/Claudie Gallay

Par Essel
La Hague... Les vagues, les déferlantes, se brisent tout près de la Griffue, cette maison qu'habitent au rez-de-chaussée Raphaël, sculpteur, sa soeur Morgane, et à l'étage la narratrice, qui s'est réfugiée sur cette pointe du Contentin pour y observer les oiseaux migrateurs, employée par le Centre ornithologique. Arrive Lambert. La vieille Nana croit reconnaître en lui un certain Michel, et Lili, au comptoir de son bar, semble bien l'avoir connu, elle. Il vient vendre la maison de ses parents, mais il s'attarde, semble chercher quelque chose, une réponse. L'homme commence par intriguer la narratrice, qui interroge les gens du village...

C'est dans ce petit village qu'a échoué la narratrice, anéantie par la mort de l'homme qu'elle aimait. Un village laissant parfois ses vivants à la mer qui cogne contre sa falaise, survolé par ces grands oiseaux qui viennent heurter le phare, l'atmosphère d'un village que nous fait découvrir la narratrice, avec ses secrets bien gardés, ses haines et ses rancunes, dont la mémoire est tout entière conservée par ses vieux, tournés vers le passé. Une vie simple, mais dure, que fait résonner le phrasé âpre et concis de Claudie Gallay. Un très beau roman.