Quel avenir pour la Wallonie ?

Publié le 08 mai 2009 par François Collette

En février 2008, je vous présentais le “Manifeste pour la convocation des Etats-généraux de Wallonie”, une initiative citoyenne d’envergure et sans aucune attache politique, quasi inédite puisque la précédente de ce type remonte à … 1945. Ce manifeste appelait à réfléchir et à déterminer un choix clair et définitif pour l’avenir de la Wallonie face aux velléités flamandes d’indépendance et au risque de plus en plus perceptible d’éclatement de l’Etat Belgique.

Un solide travail de réflexion vient d’aboutir sur un sujet qui reste tabou – du moins en terme de communication – dans le marigot des partis politiques qui se partagent le pouvoir régional depuis plus de trente ans.. 

Partant du principe qui est devenu une évidence pour bon nombre de Belges, à savoir que l’Etat tel qu’on le connaît disparaîtra à (court) terme, des groupes de travail ont planché à charge et à décharge pendant un an sur les trois scénarios possibles « post-Belgique » : un Etat wallon indépendant, une Wallonie fédérée avec Bruxelles ou une Wallonie rattachée à la France.Les conclusions seront présentées au débat public ce samedi à Liège. En fin de congrès, les participants adopteront une motion commune qui en appellera à une Wallonie forte et prospère … quelle que soit la configuration qui l’emporte.

Les organisateurs, se défendant de tout lobby rattachiste (puisque ce scénario n’est qu’un des trois), regrettent le total désintérêt affiché par les milieux politiques traditionnels mais aussi par les instances socio-économiques régionales, comme si l’éclatement de la Belgique n’était qu’un fantasme de quelques doux dingues. Je doute tout de même que les politiciens wallons soient tous des autruches, à moins qu’ils fassent le gros dos à quelques semaines du scrutin régional.

Il faut saluer cette initiative mais je crains fort que ses conclusions restent lettre morte face aux caciques et ne soient même pas évoquées au cours de la campagne électorale qui vient de démarrer.

J’attends avec impatience de connaître la suite.

é

é