Sri Lanka : les enfants pris au piège du conflit

Publié le 10 mai 2009 par Tanjaawi

Des dizaines de milliers de civils, dont de nombreux enfants, sont au cœur de la violence, dans la zone de conflit. Ceux qui ont pu fuir, rejoignent des camps surpeuplés. L’Unicef s’efforce de leur apporter de l’eau, des vivres, de l’aide. Ils ont parfois subi de longues privations.


Depuis le 20 avril, 100 000 personnes ont fui la zone en conflit située au nord du pays pour rejoindre le territoire contrôlé par le gouvernement. On estime que près de 250 000 personnes déplacées ont un besoin urgent de secours, dont 170 000 dans les camps de Jaffna, Vavuniya, Mannar et Trincomalee.

Pendant ce temps, près de 50 000 personnes, dont un grand nombre d’enfants, restent piégés dans le territoire tenu par le LTTE. Ils sont sous les feux croisés des parties combattantes. Avec l’intensification de la violence, l’Unicef redoute que de nombreux enfants ne trouvent la mort.
Les femmes et les enfants qui sortent des zones de conflit ont subi de graves privations, notamment d’eau et de nourriture, sur des périodes parfois très longues. Au niveau des camps, qui sont souvent surpeuplés, l’Unicef apporte aux enfants et à leurs familles un soutien nutritionnel (supplémentation alimentaire pour les enfants souffrant de malnutrition aiguë modérée, prise en charge nutritionnelle, avec notamment nourriture thérapeutique prête à l’emploi, pour ceux qui souffrent de malnutrition aiguë sévère).
Le soutien de l’Unicef porte également sur l’eau et l’assainissement : fourniture d’eau potable, de latrines, de baquets pour se laver, de kits d’hygiène. Des trousses de santé d’urgence ont été fournies (L’hôpital de Vavuniya a, pour sa part, bénéficié de matériel pour la mise en place d’une maternité et d’une unité pédiatrique).
L’Unicef distribue du matériel éducatif et permet aux enfants d’avoir classe dans les écoles voisines des camps ou dans des espaces d’apprentissage temporaires, comme à Kodikamam et Kaithady.
Un travail d’identification des enfants séparés ou non accompagnés est conduit et un appui est fourni aux activités de soutien psychosocial destinées aux enfants vulnérables.
L’Unicef a besoin d’urgence de 5 millions $ (3,8 millions euro pour répondre aux besoins immédiats des personnes déplacées dans les domaines de la santé, de la nutrition, de l’eau et de l’assainissement, de la protection et de l’éducation. L'Unicef France a débloqué 200 000 € en urgence pour contribuer à la réponse à cet appel.

4 mai 2009 / Unicef