Universités : examens, logement, argent et stage, comment faire ?

Publié le 12 mai 2009 par Actualitté
Le report des examens universitaires pose de nombreuses problématiques, alors que chacun s'emploie à croire qu'il n'en est rien. Et cela pourrait presque passer inaperçu, si quelques considérations financières mineures ne s'interposaient.
Des sessions en juillet, François-Loïc Pichard, vice-président de la Fage, organisation étudiante, rappelle que cela implique de disposer d'un logement pour les passer. Or les préavis sont souvent posés de sorte à quitter son logement juste après les périodes d'examens.
« Certains vont se retrouver dans des situations délicates, sans appart en pleins examens », explique-t-il à Libération. Et quid des résidences étudiantes ? Prise en compte dès le début des négociations, cette donnée devrait être réglée et normalement les étudiants pourraient conserver leur chambre tant que les épreuves ne sont pas achevées.
Mais nous l'évoquions également, l'été, si certaines partent à la plage, d'autres en profitent pour compléter leur cursus avec des stages quand d'autres encore vont travailler pour gagner quelqu'argent... En l'occurrence, pour les stages, une clause permet à l'intéressé de s'absenter pour passer un examen, mais ceux qui travaillent « l'été pour se payer leur scolarité, qu'ils soient boursiers ou non, c'est loin d'être anecdotique ». Aussi l'Unef demande-t-elle que les étudiants « soient libérés de leurs obligations universitaires au maximum début juin ».
Et pour les bourses, qui ne tombent que durant neuf mois ? Là, c'est la ministre qui prend les devants en expliquant que les 550.000 étudiants qui les perçoivent pourraient la voire prolongée. D'un mois. « J'ai demandé aux directeurs de Crous et aux recteurs d'examiner la situation sociale des étudiants pour pouvoir permettre de prolonger les bourses ou de prolonger les logements de ceux qui seraient dans la difficulté du fait de ces nouveaux calendriers universitaires », explique-t-elle.
Mais à la condition expresse d'une présence et d'une assiduité des élèves, autant que de gages de réussite scolaire puisque pour la 3e année de Licence, l'étudiant doit avoir validé un certain nombre de crédits - l'équivalent de deux semestres. La Fage réclame que cette année, un peu spéciale, les étudiants ne soient pas pénalisés. Une demande qui relève du « bon sens », mais que la ministre pourrait ne pas valider illico. C'est ce que l'Unef reprochait en affirmant que Valérie Pécresse jouait « le pourrissement »...
Reste que les examens devraient avoir lieu partout, puisque les établissements encore sous le coup d'une occupation ou d'un blocage ont été partiellement voire complètement libérés. Mais d'autres questions de vendetta interviennent maintenant puisque Xavier Darcos avait affirmé vouloir châtier les responsables : bien sûr ? On a réussi à les identifier un par un ?