La nudité devient un thème central de ce blog

Publié le 12 mai 2009 par Vinsh

Amie lectrice, toi qui complexes sur ta cellulite (ne me la fais pas, hein, tu es une fille, tu as forcément de la cellulite) (ou alors tu n'es pas vraiment une fille) (ou tu es anorexique) (ou tu es une connasse), la six a pensé à toi dans sa fabuleuse grille de programmation. C'était hier soir, ça s'appelle Belle toute nue, et si tu as loupé ça (pas de bol), tu devras vivre avec ta cellulite jusqu'en juillet sauf si tu compulses un des 763.985.287 magazines féminins qui te proposeront un régime miracle d'ici là.
Ce spécimen complètement lambda d'émission de coaching ne propose, en soi, rien de beaucoup plus intéressant que ses équivalents consacrés à l'immobilier, à la restauration, aux salons de coiffure ou à la salubrité domestique. Sauf quelques petits éléments différenciants que je m'en vais te conter.
Bon, d'abord, ça joue sur de faux problèmes, puisque ça s'adresse à des femmes qui n'aiment pas leur corps (qui se trouvent grosses, quoi) alors qu'en fait elles ne savent simplement pas se saper (quand elles n'ignorent pas carrément l'existence des culottes gainantes) (à croire que Bridget Jones n'a vraiment servi à rien, en fin de compte).
Le deuxième point différenciant, c'est William Carnimolla (nu) (je tente cette occurence pour les requêtes Go*gle) (et je balancerai à Christine A. l'adresse IP de celui qui arrivera ici en tapant "William Carnimolla nu"). Alors William Carnimolla, c'est un spécialiste du look. Spécialiste du look, tout un métier qui trouve de magnifiques débouchés à la télévision. Un peu comme les "experts en riz" qui trouvent un aboutissement de carrière dans les pubs Taur*au Ailé.
Et William Carnimolla, outre son nom improbable et sa sexualité complètement transparente (je n'aime pas valider les clichés, mais bon...), sert la même tambouille à chaque émission, ce qui devient presque irritant.
En gros, les phases de chaque coaching pour devenir Belle toute nue (car comme le chante Franck Mickaël, toutes toutes toutes les femmes sont belles) (l'est con, celui-là) se répartissent ainsi :
1) William rencontre une jeune femme ou une dame maquée avec un type falot mais horriblement complexée par sa taille 42.
2) Il décortique la garde-robe de ladite dame, en lui faisant remarquer poliment qu'elle s'habille comme un sac.
3) Il l'emmène dans une salle peuplée de petites rondes en culottes qu'il aligne par ordre croissant de gros culs, et après avoir laissée la complexée se placer au bout de la ligne (en gros, au-delà de la taille 78), il lui fait remarquer qu'elle arrive deuxième de la rangée... Je me demande qui sont ces "rondes qui s'assument" payées pour voir à chaque émission une dinde les faire passer pour pires qu'elle.
4) Après cet exercie pas du tout gênant, William montre à sa candidate des films d'une fille canon qui devient un cageot dès qu'elle est sapée comme un sac (comme la candidate). Et c'est parti pour le relooking.
5) Comme ça ne peut pas faire de mal, William fait aussi maquiller et coiffer sa donzelle.
6) On arrive presque à la fin de l'émission quand William annonce à sa pintade qu'il souhaite qu'elle pose pour une séance de photo nue. Comme la pintade est un peu à l'ouest, elle est très surprise et refuse généralement tout de go de se livrer à cette mascarade. C'est qu'elle n'avait pas compris le titre de l'émission ni regardé les numéros précédents, la pauvre...
7) Mais bon au final elle accepte (ma co-loque soupçonnait la prod' de menacer les pintades de payer elle-même leur relooking déjà fait si jamais elles se défilaient) (plus probablement, il doit y avoir un contrat signé par les candidates là-dessous).
8) La photo est ensuite projetée sur un écran géant devant toute la famille de la candidate, ou alors sur un mur en plein Paris si jamais elle habite en province (ou si sa famille la déteste), et les gens font des oh et des ah en disant qu'elle est drôlement jolie.
9) La candidate remercie William et la prod', affirme qu'elle est désormais une femme heureuse et bien dans sa peau, et quitte son mari falot parce qu'elle est "trop bonne" et qu'elle vaut mieux que ça.
...
Je ne sais pas toi, mais moi c'est exactement le genre de vacuité dont je pourrais ne jamais me lasser.