Le Pape définit le dialogue avec les Juifs

Publié le 12 mai 2009 par Micheljanva

Le Saint-Père a rencontré le Rabbin Sépharade Shlomo Amar et le Rabbin Ashkenaze Yona Metzger :

"Notre rencontre, aujourd’hui, est une occasion des plus appropriées de remercier le Tout-Puissant pour les nombreuses bénédictions qui ont accompagnées le dialogue conduit par la Commission bilatérale, et pour envisager avec confiance les prochaines sessions. La bonne volonté des délégués à discuter ouvertement et patiemment non seulement sur les points de convergence, mais aussi de désaccord, a déjà ouvert la voie à une collaboration plus effective dans la vie publique. Juifs et Chrétiens sont concernés de la même manière pour assurer le respect de la nature sacrée de la vie humaine, le caractère central de la famille, une éducation solide des jeunes, et la liberté de religion et de conscience dans une société saine. Ces thèmes de dialogue ne sont toutefois que les phases initiales de ce qui, nous le croyons, sera un cheminement continu et progressif vers une compréhension mutuelle plus grande.

Une indication du potentiel de ces rencontres peut être facilement aperçue à travers notre commune préoccupation face au relativisme moral et aux violations qu’il engendre contre la dignité de la personne humaine. En abordant les questions éthiques les plus urgentes de notre époque, nos deux communautés sont confrontées au défi d’engager les hommes de bonne volonté à se placer au niveau de la raison, tandis que simultanément, elles doivent mettre en évidence les fondements religieux qui soutiennent le mieux les valeurs morales ultimes. Puisse le dialogue qui a commencé, continuer à susciter des idées sur la manière dont les Chrétiens et les Juifs peuvent travailler afin que grandisse l’estime de la société envers la contribution remarquable de nos traditions religieuses et éthiques. Ici, en Israël, étant donné que les Chrétiens ne constituent seulement qu’une petite portion de la population totale, ils attachent une valeur particulière aux occasions de dialogue avec leurs voisins juifs.

La confiance est sans aucun doute un élément essentiel du dialogue véritable. Aujourd’hui, m’est offerte la possibilité de répéter que l’Église catholique est engagée de façon irrévocable sur le chemin choisi par le Concile Vatican II en faveur d’une réconciliation authentique et durable entre les Chrétiens et les Juifs. Comme Nostra Aetate le dit clairement, l’Église continue de valoriser le patrimoine commun aux Chrétiens et aux Juifs et désire une compréhension mutuelle et un respect toujours plus profonds à travers les études bibliques et théologiques comme à travers les dialogues fraternels. Puissent les sept rencontres des Commissions bilatérales qui se sont déjà tenues entre le Saint-Siège et le Grand Rabbinat en être une preuve !"

Michel Janva