Wallonie : il y a le feu au PS

Publié le 15 mai 2009 par François Collette

A trois semaines des élections régionales du 7 juin, le très sérieux quotidien La Libre Belgique vient de mettre le feu au PS (parti socialiste) en sortant avec une belle opportunité médiatique une nouvelle affaire qui met une fois de plus le doigt sur les dérives de ce parti tentaculaire. Pour ceux d’entre vous qui ne le savent pas, le PS phagocyte tous les niveaux de pouvoir et de l’administration publique en Wallonie et en Communauté Française depuis plus de vingt ans (trente diront certains) avec les résultats déplorables que l’on connaît au niveau socio-économique. La Wallonie, c’est un peu l’Etat PS, mais … n’a-t-on pas les élus qu’on mérite ? Et il faut aussi reconnaître que, bien que majoritaires au gouvernement régional, les socialos ne sont pas tout à fait seuls en cause – quoi qu’en disent les concurrents – puisqu’en Belgique la coalition est quasi de facto la règle en politique.

En quelques mots, un ministre régional wallon, député-maire de Frameries entre Mons et Maubeuge, administrateur rémunéré de plusieurs sociétés publiques mais aussi et surtout 3ème sur la liste de la circonscription de Mons, vient d’être contraint à la démission subite en tant que ministre à la suite de la révélation médiatique de son activité parallèle de consultance - ultra bien rémunérée - auprès de plusieurs sociétés intercommunales (donc publiques) du Hainaut socialiste, fief du président (du parti) Elio Di Rupo. A la suite d’une dénonciation interne quelques semaines plus tôt, l’affaire avait été instruite par le « comité d’audit » du PS qui n’avait rien trouvé à redire. Et pour cause, le président de ce comité d’audit n’est autre que le commissaire aux comptes de ces intercommunales qui paient la prose du sieur ministre-consultant. 

Un « scandale » de plus – en matière d’éthique car jusqu’à présent non jugé illégal – qui s’ajoute aux affaires pénales récentes bien connues de Charleroi et aux multiples autres turpitudes liées aux agissements de certains « barons » omnipotents du parti (Van Cau père et fils, Daerden père et fils, Lizin et Happart pour ne citer que les plus relevants).

Le vernis du PS wallon était déjà craquelé, maintenant c’est la carapace qui craque de toutes parts et Di Rupo ne sait plus que faire pour arrêter ce qu’il appelle un lynchage médiatique du parti. Pauvre défense d’arrière-garde car il n’y a plus rien à défendre par celui qui s’était donné pour mission en 2005 de remettre de l’ordre et de l’éthique. Mais ne croyez pas que le PS est mort, bonnes gens, car ce parti historiquement tourné vers les « assistés sociaux » de tous bords est doté d’une armée de moutons militants encadrés par des centaines d’élus locaux rompus au prosélytisme social. Comme le roseau il pliera mais je mets ma main au feu qu’il ne rompra pas. Le socialisme socialisant de la gauche caviar a encore malheureusement de beaux jours en Wallonie.

Bientôt je vous parlerai des autres partis. Pas très marrant mais il le faut par souci d’objectivité.

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