Alain Menu et Chevrolet à la chasse aux BMW

Publié le 16 mai 2009 par Jacqueline Favez & Yves Blanc

Après Marrakech, l'équipage du Blog à moteur est de retour sur une course de WTCC. Cette fois, c'est à Pau, dans le sud-ouest de la France, que les concurrents du Championnat du monde FIA des voitures de tourisme sont réunis. Ce circuit urbain a toujours bien convenu au Genevois Alain Menu et, comme le soleil a décidé de faire tourner en bourrique les prévisionneurs météo qui annonçaient un week-end pourri, la fête s'annoncait belle.
Du côté de Chevrolet, les qualifications ne se sont pas trop mal passées: Rob Huff a sorti le 3e temps, Alain Menu le 6e et Nicola Larini le 7e. Mais tout autour d'eux, on trouve des BMW... La seule Seat qui a réussi à se classer dans le top ten (4e) est celle de Tom Coronel, pilote... indépendant. Les autres? Aux pives...

La contre-performance du team Seat a de quoi étonner un poil, quand on sait que la Leon TDI est l'arme fatale dans ce championnat. L'explication réside dans une modification (encore une) du règlement sur la pression de turbo autorisée. La FIA a décidé de resserrer encore un peu la vis, histoire d'équilibrer les performances des différentes voitures engagées. Le hic, c'est qu'il semble bien que la chose soit allée, cette fois, un peu trop loin dans le "ré-équilibrage" et qu'elle se soit transformée en gros désavantage pour les Seat. Car, on dira ce qu'on veut, voir le champion du monde en titre, le Français Yvan Muller, ne réaliser que le 18e chrono aux qualifs, ça fait quand même un peu tache dans le paysage.
Yvan Muller (ici en photo), croisé après les qualifications, n'a pas caché son mécontentement. "Ce qui se passe? On nous a enlevé 30 chevaux, voilà tout", commentait-il, pour le moins désabusé. Sans savoir si la FIA allait revenir sur sa décision pour la suite de la saison.
Demain, les Chevrolet partiront donc à la chasse aux BMW, dont celles d'Andy Priaulx, en tête, et d'Augusto Farfus, classé 2e. Reste à savoir quelle stratégie ils vont adopter: foncer droit dans le "tas" qui ne manquera pas de se former au premier freinage ou laisser venir la concurrence et viser la 8e place, histoire de pouvoir partir de la pole position dans la seconde course du jour (oui, oui, toujours en vertu du règlement qui dit que les huit premiers de la 1ère course partent dans l'ordre inverse pour la seconde).
Le choix se fera sans doute en une fraction de seconde, lorsque le départ de la première course sera donné.
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Pour ce qui est des "à-côtés" de la course, l'équipage du Blog à moteur a été super-gâté. D'abord, nous avons de nouveau eu la chance de pouvoir accéder aux stands Chevrolet pendant toute la journée, malgré un espace franchement plus exigü qu'à Marrakech. Nous n'avons pu le faire que grâce à Eric Nève, responsable presse de Chevrolet, qui nous a de nouveau réservé un accueil extraordinaire. Nous tenions à le remercier ici car sa gentillesse nous touche beaucoup.
Nous avons aussi eu beaucoup de plaisir à voir que l'espoir marocain, Mehdi Bennani, qui a fait ses grands débuts à Marrakech avait réussi à décrocher le budget nécessaire pour poursuivre l'aventure en WTCC. A Pau, il a réalisé le 14e temps aux qualifications, ce qui nous semblait pas mal (même si Cathy Muller, la soeur du champion du monde mais aussi responsable du team Exagon qui fait courir Mehdi affirmait en fin de séance que le team avait raté ses qualifs). Espérons pour lui qu'il pourra réaliser demain une performance qui lui permettra de continuer à s'aligner dans ce championnat. Quand nous serons de retour de Pau, nous vous parlerons aussi de la maman de Mehdi, Samira, la seule femme à piloter en championnat de vitesse au Maroc. Et plutôt bien, vu son palmarès...
Dans les courses dites "de support", nous avons rencontré le jeune Neuchâtelois Yann Zimmer, engagé dans l'AutoSport Academy. Classé 7e de la première course, il n'aura hélas probablement pas la même chance dans la seconde car il a commis une erreur lors des essais qui l'a contraint à l'abandon dès le début. Du coup, il s'élancera du fond de la grille. Son compatriote engagé en Formula Master, Fabio Leimer, a pour sa part eu plus de réussite puisqu'il a décroché la pole et la victoire de la première course de cette discipline (au demeurant, fort bruyante).
Nous avons découvert Pau, une ville au charme fou, dont les habitants semblent très attachés à leur Grand-Prix, malgré, semble-t-il quelques tentatives écologistes à l'encontre de cette manifestation sportive. Pourtant, on pourrait comprendre que les riverains (qui sont nombreux...) n'apprécient que moyennenment de devoir montrer un badge à des portillons pour pouvoir juste rentrer chez eux. Mais apparemement, eux, trouvent ça très bien...
Jacqueline (pour les textes) et Yves (pour les photos)