« Agora » de Alejandro Amenabar : notre critique

Par Cannes En Live !

Notre avis




Synopsis

IVème siècle après Jésus-Christ. L'Egypte est sous domination romaine. A Alexandrie, la révolte des Chrétiens gronde. Réfugiée dans la grande Bibliothèque, désormais menacée par la colère des insurgés, la brillante astronome Hypatie tente de préserver les connaissances accumulées depuis des siècles, avec l'aide de ses disciples. Parmi eux, deux hommes se disputent l'amour d'Hypatie : Oreste et le jeune esclave Davus, déchiré entre ses sentiments et la perspective d'être affranchi s'il accepte de rejoindre les Chrétiens, de plus en plus puissants...


La critique d'Olivier

Après la particulièrement pénible Angleterre de Jane Campion, la voyage dans l'Egypte d'Alejandro Amenabar (Les autres, Ouvre les yeux) fût un agréable dépaysement (les scènes d'ouverture et de conclusion sont vraiment "planantes"). Si le film est loin d'être sans défaut, on se laisse gagner par la détermination d'Hypatie d'Alexandrie (Rachel Weisz) à défendre la science  face aux dogmes d'un Christianisme en pleine lutte pour le pouvoir dans un Empire romain déclinant. Femme et athée (autant dire que ce n'était pas gagné pour elle à l'époque !), il faudra attendre près de 1200 ans pour que sa théorie soit enfin reconnue.

De belles lumières, une belle photographie (sans toutefois atteindre le summum que constitue la série 
Rome de HBO dans ces deux domaines), une bande originale efficace à défaut d'être novatrice (à mi chemin entre les sonorités de Gladiator et La dernière tentation du Christ), et des effets numériques au services de l'histoire ne suffisent pas, malheureusement, à faire oublier le peu de profondeur de certains personnages ou le manque de crédibilité de certaines scènes. Un demi succès ou un demi échec, au choix.