Pousse-toi de là que je m'y mette

Publié le 17 mai 2009 par Jyfargeat
Bangkok est connu pour sa circulation chaotique et ses embouteillage.
Loin d'être usurpée, cette réputation est cependant à temperer, notamment en regard de ce que l'on peut rencontrer dans certains pays mediterranées ou même dans quelques pays voisins.
La plupart des expatriés se déplacent en transports en commun ou en taxi. C'est plus souple, plus pratique, et globalement moins cher.
Mais voilà, la voiture est un signe de statut social extrèmement important ici. Comme en France me direz-vous... peut-être, mais on ne joue pas dans la même cour.
Dès qu'un Thai obtient un poste relativement bien payé, il est supposé acheter une voiture. Qu'il en ait besoin ou pas n'a que peu d'importance.
Ma copine doit régulièrement expliquer à ses collègues que pour l'instant, elle n'en a aucune utilité, notamment parce qu'il est plus rapide et moins cher pour elle de prendre le confortable métro aérien plutôt que de s'enterrer dans les bouchons des heures de pointe.
L'autre inconvénient de la voiture, comme dans toutes les villes, c'est le stationnement. A Bangkok, cependant, la tâche reste relativement aisée, pour 2 raisons.
D'abord, tout immeuble qui se construit est conçu avec un parking installé dans les premiers étages.
Ensuite, même si ces parkings s'avèrent un peu sous-dimensionnés (par exemple les week-end dans les centres commerciaux), il existe une habitude qui ne cesse de m'étonner.
La photo ci-dessous illustre parfaitement la technique de stationnement en vigeur ici.


Oui, vous avez bien vu (notamment en bas de la poto),  on pratique le "triple file.
Ce genre de situation, en France provoquerai probablement des accès de frénésie destructrice:"Dégage ta caisse de devant la mienne ou je la dégage avec mon pare-choc!"

Rien de cela ne se passe ici. C'est une situation parfaitement normale.Il se trouve que les 2 files de voitures bloquant la sortie de celles gqrées en batailles sont "mobiles". Les gens ne serrent tout simplement pas le frein à main.
En arrivant à sa voiture, donc, il "suffit" de pousser, une à une, les voitures qui bloquent de façon à se dégager une issue.Tous s'y collent, parents, enfants, mamans, grand-pères, etc... C'est d'ailleurs une bonne opportunité pour draguer: aller filer un coup de main à la jolie demoiselle qui s'efforce de pousser un gos 4x4 perchée sur ses talons hauts.
Parce que ici, bien entendu, on n'achète pas de Yaris ou de 207. "Trop petit, vraiment pas sécurisant". On leur préfère de gros SUV chinois à bord desquels on n'attache pas la ceinture.