Porcherie

Par Tibo75

dimanche 17 mai 2009
J'ai été tenté de regarder un peu sur internet ce que l'on disait sur ce film avant d'écrire cette critique mais finalement je n'en ai rien fait. En fait, je n'ai absolument rien compris à ce film. Je n'ai pas compris le parallèle entre les deux actions du film : la première se passant dans un château en Allemagne post-nazie : on parle beaucoup mais finalement on ne dit pas grand-chose ; la deuxième sur les flancs d'un volcan racontant l'épopée d'un anthropophage où on ne perçoit aucune parole mis à part à la fin lorsque condamné il répète trois fois :"J'ai tué mon père, j'ai mangé de la chair humaine et je tremble de joie". Est-ce que la mort de Julien et sa disparition complètement mangé par les cochons est un parallèle avec la Shoah, je ne sais pas trop... La petite moustache du père rappelant celle d'Hitler est peut-être aussi une évocation du passé nazi de l'Allemagne.
Visuellement le film est assez bizarre, beaucoup de scènes dans les montagnes sont filmées à contre-jpur ou avec de fortes variations de lumière ; les personnages filmés dans le château ne sont pas (volontairement) toujours bien cadrés, il y a beaucoup d'air au-dessus de leur tête, le cinéaste utilise aussi par moments des plongées et contre-plongées qui je trouve assez mal faites.
Pasolini m'étonne toujours mais j'aime bien son univers peuplé de provocation, ici je suis un peu déçu.