La crise ! - On ne vous entend plus, q

Publié le 18 mai 2009 par Hrvatska

La crise !

- On ne vous entend plus, que faites-vous ?

- Je me détends.

- Et comment donc ?

- En lisant le "Souriez des Balkans". C'est un excellent moyen, à condition bien entendu d'aimer rire jaune, une couleur qui cadre d'ailleurs avec leur nouvelle présentation.

- J'ignorais que ces gens travaillaient encore ?

 - Plus que jamais, regardez ceci : ils se sont invités à Novi Pazar pour nous sortir dans les jours à venir un article sur les mets succulents que le coin peut offrir à ceux qui passent par là.

Quelle charmante intention. Cela donnera sûrement un plaisant article pour le lecteur-voyageur. En attendant, ils m'ont l'air bien logés, les goinfres.

- Que croyez vous ? Tant qu'à s'inviter autant choisir un palace éblouissant plutôt qu'aller squatter un misérable boui-boui.

Comme je les comprends - on ne peut pas demander aux gens d'être plus bêtes qu'ils ne sont. N'empêche que tout cela a dû horriblement excéder le budget de Son Excellence l'Ambassadeur de Suisse qui était chargée de les recevoir ?

- Bof, ce n'est pas un trop gros problème, vous pensez bien que ces petits futés ont trouvé la solution. Le rédacteur en chef du "Souriez des Balkans", un certain Jean-Arnault Derens, a convoqué le patron de l'hôtel quatre étoiles et il lui a dit : "Ecoute bonhomme, si tu ne te montres pas coopératif, on va se charger de décrire ton souk de la manière la plus lugubre. Et sache que nous, au "Souriez des Balkans", on n'a pas notre pareil pour décrire les Balkans sous les couleurs les plus sordides !"

- Le pauvre patron, comme je le plains !! Il n'a sans doute pas dû trembler longtemps dans ses pantalons avant d'acquiescer ?

- Effectivement, après avoir fait preuve de la plus grande compréhension, il n'a pas trouvé d'autre idée que de se changer et d'aller se coucher, en laissant derrière lui ses pantalons trembler tout seul dans la solitude de l'obscurité. Mais peu importe, de toutes façons ce n'était plus son problème.

C'est bien ce que je craignais. Un peu révoltant tout ça, mais que peut-on y faire, c'est ainsi : avec des spécialistes des Balkans il faut toujours s'attendre à des "balkaniqueries" dont ils ont le secret.

- Ouais, au fond, c'est bien ce qui m'ennuie, même avec la meilleure volonté du monde, je ne pourrai jamais être à leur hauteur.

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