Grand Pari(s)

Publié le 20 mai 2009 par Anaïs N.


Tour Eiffel vue du Trocadéro

Je me suis rendue, vendredi, sous une pluie battante à la Cité de l’Architecture pour me forger une idée sur les projets élaborés par dix architectes de renom autour du futur Grand Pari(s). A l’ouverture de ce billet, je me suis demandée quelle cliché j’allais mettre pour illustrer cette visite. Elle s’est imposée, altière du haut de ses 324 mètres et fringante comme une jeune fille malgré ses 120 printemps. La Tour Eiffel, tel un symbole apparait, disparait, frondeuse, amusante derrière toutes les baies vitrées du Palais du Trocadéro. Elle se penche à la fenêtre et nargue en riant aux éclats les idées folles ou ternes exposées là au Public.

Je suis paresseuse ce matin, et je pourrai me contenter d’un lien vers un article synthétique paru sur le Site RUE 89. Ce que je fais, du reste. Pourtant au delà du délire de l’Agence néerlendaise MVRDV qui rêve de compacter Paris dans un cube de 6km sur 6km et de l’Atelier Jean Nouvel qui veut faire de Paris un mélange confus de Dubaï et de New York, j’ai noté quelques idées interessantes chez Roland Castro, notamment, pourtant Tartuffe prêtant souvent à faire sourire ses pairs. Un Central Park à la Courneuve alors que la Périphérie de Paris manque cruellement de poumons verts, je dis oui. Un Opéra à Gennevilliers, pourquoi pas ? Le célèbre Théatre des Amandiers de Nanterre offre des représentations de qualité dans un cadre pas toujours adapté, alors pourquoi ne pas recentrer un théatre populaire en un lieu portuaire ? Plus modestement, Le Groupe Descartes propose un assouplissement des lois foncières pour permettre à chaque propriétaire de construire 20 m² supplémentaires et d’aménager pour les habiter les rives des fleuves en jachère. L’idée est simple mais réaliste et bon marché. Quant au projet le plus fou, le plus utopique mais peut être le plus ambitieux, celui de faire dévaler Paris le long de la Seine et faire de la Ville du Havre, un port parisien sur la mer, il revient à l’Equipe Grumbach exposé sur fond sonore de cris de mouettes et corne de brume dans un corner parisien…
Oui, la Tour Eiffel a le droit de sourire car, elle, son Grand Pari(s) il est gagné, passé, présent, futur…