La Guerre des Gauches aura-t-elle lieu ?

Publié le 25 mai 2009 par Rebus
 
 Les élections européennes qui arrivent ni'ntéressent pas grand monde dirait-onmais permettent à beaucoup de spéculer sur la présidentielle de 2012  -sauf si les mayas ont raison - et font donc office de test grandeur nature. Un truc ou chacun tente de compter ses troupes pour un hypothétique assaut futur sur l'Élysée.

 D'Europe finalement, il n'est guère question là dedans, le futur scrutin se joue en termes d'affrontements franco-français, j'imagine d'ailleurs que ce n'est guère différent dans les autres pays, les taux de participation annoncés un peu partout étant soiuvent inférieurs au taux français.

L'UMP fait campagne sur sa tête de gondole, le Modem, bien qu'il s'en défende n'a que Bayrou à vendre, le reste se contente d'observer la bataille qui sejoue à gauche.

À gauche on trouve un PS pas remis de ses déchirements, qui ne sait qui  d'Aubry ou Royal doit mener le bal et qui, en plus, voit une partie de ses militants tentés par le Modem, tandis qu'une autre frange veut tirer ce même PS sur sa gauche.

Ce qui pourrait mener donc à un PS rétréci et ferait par conséquent les affaires de la droite.

Le but du jeu n'est évidemment pas d'affaiblir la gauche mais bel et bien de l'ancrer, réellement à gauche, de lever l'ambiguité sur un PS en voie de droitisation/modemisation. Ce n'est pas une "purification" par le vide que je souhaite, en prenant parti pour le Front de Gauche, non, c'est une clarification de ce qu'est la gauche aujourd'hui.

Le score du Front de Gauche, s'il est bon, permettra cela, en forçant peut être un peu la main au PS, mais je pense que c'est nécessaire.

De même que Sarkozy a joué sur la droite décomplexée, la gauche doit assumer des idéaux de gauche, que ces élections pourront permettre de définir tranchant enfin entre une gauche raisonnable et une gauche plus combattive.

La différence que je fais entre le Front de Gauche et le NPA,  c'est l'objectif final. Là où le NPA refuse , par principe, idéologie, ou simple calcul de marketing politique, la moindre alliance avec le PS, il faut bien voir qu'une telle alliance pour se débarasser de Sarkozy sera nécesaire. Mais pour ça, il faut clore la parenthèse du "mon programme n'est pas socialiste" et lever l'hypothèque d'un PS libéral, à la DSK/Delanoé.