Linguine KA et autres plaisirs minuscules (mais pas bêtes)

Par Tifenn
Voila une aventure que je n'osais pas tenter avec ma machine à Pâtes manuelle, par peur de les rater totalement, genre gros tas de pâtes à rien sur le plan de travail...
Et puis est entré mon aide culinaire incontesté, mais testé incontestablement, dans ma petite cuisine, le KA...
Bref, jusqu'ici je ne faisais que des tagliatelles, et encore, pas vite car aidée de petites mains...ben oui, la pâte à modeler qui se mange, c'est quand même chouette à faire...
Donc, le jeudi, c'est Linguini


Pour la recette rien ne change, si ce n'est que j'ai utilisé de la farine Bio et Bise (T80)
Compter 100 g de pâtes par personne (60 g pour les pâtes en sachet du commerce)
1 oeuf pour 100 g de pâte, ici 500 g
Et hop! dans le bol pour mixage, ou sur le plan de travail (avec biscotteaux), malaxer et former un beau pâton, ni trop mou, ni trop sec...
Puis le diviser en boules


Les passer dans la machine en plusieurs fois pour en faire des bandes...par rapport aux tagliatelles, les linguines demandent une épaisseur plus fine (et ne me dites pas que si c'est épais, ce n'est pas fin, sinon je vous répond un truc du genre Cicéron c'est Poincaré) donc j'ai étalé la pâte jusqu'à 6...et je n'étais pas fière, mais c'est passé sans encombre


Ainsi, nous obtenons de belles bandes, mais pour éviter qu'elles ne se collent entre elles, ne pas hésiter à fariner! (c'est peut-être trop là, mais c'est ce qu'il m'a fallu)

Et tenter l'aventure en faufilant les bandes (coupées en deux, sinon ça me faisait des pâtes de 80 cm de long!) dans le couteau à linguine...


Je n'en revenais pas du résultat!
Et après 3 mn de cuisson dans suffisamment d'eau bouillante et en remuant pour qu'elles ne s'attachent pas, tous le monde s'est régalé...rien à voir avec des pâtes "normales", c'est très fin en bouche, le goût est particulier (il y a du goût en fait!), et accompagné d'une sauce au pistou ou à la tomate....
Et puis, si la lecture ne fait pas mal au ventre, un polar sympa avec héros récurrent, facile à lire, et avec une ambiance, Andrea Camilleri...


Il met en scène le commissaire Montalbano à Vigata...Montalbano réfléchit, il parle de ses collègues avec affection, de sa Sicile avec amour et de la cuisine aussi...on voyage et on s'attache à ce bonhomme qui parle bizarre, et quelque part me fait penser au Adamsberg de Fred Vargas, autre écrivaine que j'admire énormément, par son humour, sa culture et son style, indéniable et unique...
En plus elle "a fait histoire" alors...