Sarkozy et Rafale sont sur un bateau, qui tombe à l'EAU...

Publié le 28 mai 2009 par Marc Vasseur

Entre deux saillies sécuritaires pour remettre le Français par trop sévère sur son incapacité à apporter une réponse viable à la crise sociale et économique, Nicolas Sarkozy entendait bien se refaire une santé sur le plan diplomatique.

En ce début de semaine notre Saint homme devait se rendre dans les Emirats arabes unis (EAU). Bon, je dois le reconnaître, il semble que d’après le quotidien The National, notre président bénéficie d’une certaine crédibilité… si, si… chez les riches, il n’a aucun soucis d’acclimatation… mieux si j’en crois ce journal issu d’une démocratie exemplaire et pluraliste : « Dans la région, Sarkozy a conforté sa crédibilité en adoptant une attitude sans compromis à l’égard de l’Iran ». Alors c’est vrai ce n’est pas forcément le cas de l’opinion arabe mais ça on s’en fout, les palos et autres gueux comptent pour peu et surtout, ils ne peuvent pas acheter de Rafales… ok, même ceux qui pourraient n’en veulent pas.

Et déjà là, notre super diplomatie sarkozienne bat de l’aile (je vous signale la petite note d’humour). Courroucé par la difficulté de passer ne serait ce qu’un seul malheureux contrat pour Dassault (un très cher ami), Sarkozy a décidé de réduire la durée de son séjour. Coutumier de la vitesse éclaire, il ne resta que 24 heures, nul doute que ce geste saura être interprété comme il se doit… celui d’une certaine arrogance française.

D’ailleurs, à la lecture de cet article du National, on peut lire entre les lignes que personne n’est dupe sur les intentions commercialesréelles de l’Autre. Au-delà de l’inauguration d’une base militaire aux Emirats Arabes, l’essentiel était de refourguer nos zingues dont personne ne veut mais sauf le contribuable français… Bref, de la grande diplomatie.

Même si la question des Rafales n’est pas mise clairement sur la table, l’auteur ne manque pas quelques tacles bien sentis à l’égard de notre sérénissime et plus particulièrement sur la grande affaire de la présidence français et disparu corps et biens dans la plus totale indifférence… la fameuse Union pour la Méditerranée En langage diplomatique ça donne « Aujourd’hui, cette dernière a perdu de sa superbe et se résume essentiellement à de louables projets de développement dépourvus de toute cohérence politique ».


Et c'est sans compter sur son habileté désormais reconnue par tous, en "oubliant" de convier la "petite reine" pour les commémorations du 6 juin avec son potos Barack Obama...


En clair, une fois encore, à l’étranger, la France apparaît comme arrogante, incohérente et somme toute peu intéressée au reste du monde… Vendre sans même y mettre les formes. Une politique toute en rupture.

Article de partenariat avec Courrier International