Quelle politique française sur les OGM: Un couac Borloo-Barnier

Publié le 20 septembre 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

Coucou : Encore un couac au sein du gouvernement Fillon dirigé par Sarkozy. Un couac à dimension européenne, encore ! Alors que le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, affirme envisager de geler les cultures transgéniques ainsi que la commercialisation des semences OGM, le ministre de l'Agriculture Michel Barnier affirme lui que rien "n'est tranché".

On résume :

>>>Jean-Louis Borloo a laissé entendre que le gouvernement s'apprête à geler les cultures transgéniques ainsi que la commercialisation des semences OGM en France dans l'attente d'une nouvelle loi, rapporte jeudi 20 septembre le quotidien Le Monde.Le seul OGM commercialisé en France est une semence de maïs vendue par le groupe agrochimique américain Monsanto."Sur les OGM tout le monde est d'accord: on ne peut pas contrôler la dissémination. Donc on ne va pas prendre le risque", explique le ministre de l'Ecologie dans Le Monde daté de vendredi.

Cette information a provoqué de vives réactions au congrès des céréaliers."Démission", ont crié plusieurs congressistes. "Si l'information est confirmée, est-ce que la profession agricole a besoin de continuer à participer au Grenelle de l'Environnement. C'est tout le problème de la recherche française qui est posé", ont estimé plusieurs responsables. Christophe Terrain, président de l'Association générale des producteurs de maïs, a jugé "irresponsable" une telle mesure. "On a la confirmation que l'agriculture est la victime d'une politique spectacle et d'une politique qui se fait uniquement sur la communication".

>>>La culture commerciale d'OGM - 22.000 hectares de maïs en 2007 en France - mérite une "évaluation après dix années d'autorisation en se posant la question du bénéfice global pour notre société", a également déclaré au Monde le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier. Le débat sera tranché par le président Nicolas Sarkozy après le "Grenelle de l'Environnement", prévu fin octobre, a-t-il expliqué, ajoutant qu'une loi sur les OGM serait présentée au Parlement.

Allez savoir… Une chose est sûre : qui peut imaginer une solution française qui ne soit pas aussi européenne…."S'il n'y a pas de dialogue possible dans notre pays, nous allons chercher une réponse à Bruxelles car nous voulons une politique européenne. La France ne peut pas imposer ses règles à tous les pays. Je ne peux pas imaginer que les Espagnols cultivent des OGM et que moi je ne puisse pas le faire à 50 km de la frontière", a déclaré Christophe Terrain. Et les enjeux dépassent l’agriculture …Comme le dit Christian Pèes, président de la coopérative Euralis, qui se déclare  "scandalisé", "les biotechnologies sont un enjeu majeur pour notre pays afin de répondre à un véritable défi : produire plus et produire proprement". Nous pourrions multiplier les réactions qui vont dans ce sens.