Actualité - Bourse : tendance et statistiques assez peu lisibles

Publié le 28 mai 2009 par Apprendrelabourse.org
Les commandes de biens durables en avril aux USA sont ressorties avec la plus forte progression mensuelle depuis le mois de décembre 2007, en hausse de + 1,9 % contre + 0,5 % attendu. Néanmoins le mois précédent a été revu de manière drastique de - 0,8 % à - 2,1 %.
Difficile d'y voir clair d'autant que si on exclue les commandes dans le transport très volatiles (notamment du fait des commandes d'avions) la révision porte le chiffre de mars de - 0,6 % à - 2,7 %.
En variation annuelle, le redressement est palpable mais encore très timide (Il est inexistant hors défense et aviation avec une tendance qui reste négative)


Le marché n'a nullement réagi sur la nouvelle avant de progresser à l'heure de l'ouverture de la Bourse de New-york ce qui a permis de compenser temporairement la baisse de Wall Street enregistrée hier soir. La séance à  Paris termine cependant en baisse de - 0,95 % à 3 263,70 points  à la suite de la parution des chiffres des vente  d'immobilier  dans le neuf qui recèlent pourtant quelques éléments légèrement plus positifs.
En terme de volumes, le nombre de nouvelles maisons vendues en avril progresse à la marge de + 0,3 % sur un mois, sous les anticipations. Cette progression n'est néanmoins possible que dans la mesure où le chiffre du mois de mars a été révisé à la baisse de - 1,4 %. Sur un an la chute s'élève à - 34 %.
Le stock d'invendus régresse de 10,6 mois à 10,1.
En terme de prix, la variation annuelle baisse de - 11,8 % à - 14,9 % mais essentiellement due à un effet de base qui 'masque' une certaine stabilisation (la comparaison annuelle se fait par rapport à un chiffre de 246 400 $ en avril 2008 contre 229 300 en mars et mai 2008)
En effet, le prix médian pour avril est le plus élevé constaté depuis le début 2009 puisqu'il ressort à 209 700 $ après 202 200 $ en mars et 208 600 $ en janvier. Cela est confirmé (en tendance) par le prix moyen qui ressort à 254 000 $ après 257 100 $ en mars et 245 200 seulement en janvier.
Heureusement, les résistances et supports graphiques sur l'indice parisien vues ces derniers temps restent pleinement opérationnels et nettement plus lisibles, d'autant que le Dow Jones que suit à la trace le CAC vient d'opérer un nouveau contre-pied en gagnant + 1,25 % à  8 403,80 points.
Si l'influence de la hausse des taux d'intérêts pèse sur le marché, il était difficile d'en évaluer jusqu'ici précisément la proportion en dehors d'une évocation purement 'verbale'. En revanche, le marché actions s'est libéré assez nettement ce soir à New York à la suite de l'émission d'obligations de 26 milliards $ à 7 ans qui fait suite à 2 autres importantes émissions sur 2 et 5 ans hier et avant-hier.
Le résultat positif de cette émission pour une durée assez longue et la réaction du Dow montrent rétrospectivement la mesure de l'inquiétude qui 'coiffe' un peu le marché depuis peu.
Le financement du déficit bugétaire est questionné tout comme la résistance d'une économie toujours convalescente face à des taux à nouveau orientés à la hausse. Les 2 anciens moteurs de la croissance des années passées étaient très largement l'immobilier et la finance, 2 secteurs étroitement corrélés traditionnellement à l'évolution des taux d'intérêts et qui restent tous deux très affectés.
Le pétrole s'offre de nouveaux plus hauts à 64 $ le baril avec la baisse des stocks américains.