Les vains Nicolas, le cave Sarkozy

Publié le 21 septembre 2007 par Jacques Chirac

Mes Chers Compatriotes,

Avez-vous regardé Nicolas sur vos étranges lucarnes ? Il n'arrête pas, on ne voit plus que lui, un vrai petit Ben Laden. L'autre jour, au Sénat, il était monté au perchoir pour parler aux partenaires zoziaux des régimes spéciaux. Puis, il a précisé aux fonctionnaires que ceux qui resteraient devraient travailler cotiser plus longtemps et comment ils l'auraient dans le refondement (refondation ?), etc. Et, Ô surprise, personne n'est d'accord pour abandonner ses petits privilèges…

Hier soir, il nous a fait un grand récapitulatif avec Pépé DA et Mémé mal coiffée (on dirait Bourvil dans Cartouche). Un talon sur l'autre genou, les cuisses largement écartées pour s'aérer les pudendae (on le surnomme Harribo, parce qu'il a les bonbons qui collent facilement au papier), il vous a déballé toute sa panoplie. Faites voir vos mollets ? Moui, ça ira. Vous avez pensez à regonfler les pneus du vélo ? Vérifié les lumières, l'antivol ? Bon ! Alors tant mieux, parce que vous allez en avoir besoin. Je sens que ça frétille du droit de grève du côté des masses populaires. Les zoziaux cités plus haut commencent à s'ébouriffer le plumage et à monter le ton de leur ramage. Le phénix des hôtes de ces lois devrait se méfier. Oh qu'il n'est pas joli, qu'il ne leur semble pas beau ! Après qu'il leur ait dit "je ne céderai pas", ça sent le grand mouvement social. Rappellons qu'un mouvement social veut dire que tout s'arrête, tout comme les journées d'action sont celles où on ne fait rien, c'est-à-dire pas plus que d'habitude, mais pas sur les lieux de travail.

Il est drôle aussi, le Président Nico, il s'attaque en priorité à ceux qui peuvent faire grève car ils sont indéboulonnables. Parce que, dans le privé, on ne fait grève que quand l'usine est déjà partie en Chine, qu'on a déjà perdu son emploi et qu'on ne peut donc plus être remercié (et d'ailleurs les propriétaires des locaux ne les remercient pas). Vous avez déjà vu une occupation d'usine faire revenir une seule machine-outil ? C'est un peu ce qui me semblait…

Soyons clairs : êtes-vous - Mes Chers Compatriotes - sans papiers, handicapé, chauffeur routier, policier, plouc agriculteur, magistrat, pêcheur d'anchois, chanteur engagé, vigneron en surplus de production, noir, journaliste à Libération ou à France 3 Ploucardie, membre d'un minorité visible, Premier Ministre invisible, homosexuel tendance Vélib', motard en colère, membre de la Chorale des Rouleurs de Fûts de Saint Fons, catholique intégriste, éleveur d'escargots en cave humide, Président d'un association aussi verbeuse qu'inutile, auteur d'un livre blanc, Premier Secrétaire du Parti Socialiste, amateur de saucisses aux lentilles à la Naunaud… Non ? Rien de tout cela ? Alors vous ne pouvez que fermer vos gueules qu'attendre et voir venir. Sa Sainteté Nicolas Premier aurait dû commencer par vous, il ne risquait rien…

Vérifiez les freins aussi, sur le vélo…

Bien à vous,

Jacques