Critique de l’épisode “Le vol 627″

Publié le 01 juin 2009 par Tommy

La critique suivante a été écrite par Tao du site CritikSéries, il exprime son ressentis par rapport au premier épisode de Fringe. La critique a été écrite à la suite de la diffusion de l’épisode pré-air sur la FOX il y a un peu moins d’1 an. Donc c’est normal que certains passages vous paraissent louches.

Tao a son propre avis sur cet épisode, qui n’est peut-être pas similaire au vôtre, mais n’hésitez pas à réagir à sa critique. Un post est ouvert sur le forum à ce sujet…

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Fringe est sans aucun doute la série la plus attendue de l’année. Un grand nom, celui de JJ Abrams, l’homme à qui on doit Alias. Je ne dirai pas Lost vu le peu de temps qu’il a passé derrière la série. Une série annoncée comme le nouvel X-files. Des millions de dollars dépensés pour le pilot et finalement rien de très exceptionnel, on est même loin du compte.

Rien que du classique dans cet épisode de présentation. Du paranormal, un sombre complot, une mystérieuse compagnie détenant tous les secrets et un duo de personnages dont on se doute qu’ils finiront tôt ou tard dans les bras de l’un l’autre. C’est du déjà vu et du déjà vu mal fait en plus. Je me suis même forcé pour regarder tout l’épisode car 1h21, ça fait beaucoup pour si peu.

Allez, je vais résumer quand même un petit peu pour ceux qui ne savent pas encore ce qu’est Fringe. On a donc Olivia Dunham, une jolie agent du FBI travaillant sur le dossier d’un avion allemand dont tous les passagers sont morts dans des conditions mystérieuses. Leurs corps s’étant décomposés. Oula oui, ça fait peur une scène avion piquée à Lost, sauf que ici ultime subtilité, on a retrouvé l’avion. Pour donner une touche personnel le petit ami d’Olivia se retrouve à son tour contaminé par la mystérieuse maladie bouffeuse de chair humaine et voilà Olivia condamnée à trouver un remède pour sauver l’amour de sa vie à qui elle n’a jamais dit ” je t’aime “. Rappelant ainsi Mulder parcourant le monde, c’est à dire les USA pour trouver un remède contre le cancer extraterrestre de Scully. Cela la mènera sur la route d’un savant fou, Walter Bishop et de son fils. Père et fils sont aussi l’un comme l’autre des personnages très amusants. Le premier sait à peine aligner deux mots dans l’asile où il est interné depuis 17 ans mais retrouve tout à coup ses facultés mentales quand on lui parle des événements récents de l’avion. Et le fils Peter (interprété par Joshua Jackson) n’a pas envie d’être là mais reste malgré tout collé à son père qu’il n’apprécie pas. Allez je vous donne un petit indice sur le pourquoi Peter ne s’enfuit pas en courant, il en pince pour la jolie blonde, cela semble évident.

Peter semble être l’atout humoristique de la série, mais ses vannes trop écrites passent mal, voire inaperçues. De toute façon, Olivia préfére écouter le docteur Bishop. Et au cas où on l’aurait oublié, elle répète toutes les deux secondes son nom, histoire d’avoir toute son attention. Malheureusement pour Peter, John le petit ami s’accroche à la vie et son père ne trouve rien de mieux que de le sauver en inversant le processus de dégénération des tissus. Le tout au sein même de son vieux labo poussiéreux et démodé avec comme mascotte une vache. Vous imaginez bien, il y a 17 ans on était encore loin des bureaux scientifiques hi tech des Experts du CSI. Entre les deux, on case je ne sais pas trop comment une scène de réalité virtuelle où Olivia et John font de la télépathie en se retrouvant dans un décor de casse de voiture. Une scène aussi ratée que clichée avec un bisou dégoulinant de la part des deux amoureux. Heureusement le gentil petit ami miraculé se révèle être un méchant. Ben oui, on n’engage rarement Mark Valley pour jouer un rôle de gentil. Celui ci meurt dans les bras de sa petite amie au courant de sa trahison. Laissant ainsi la porte ouverte à un grand nombre de question. La conspiration peut dès lors commencer et on en tremble déjà. Oui, je dis cela de façon très ironique.

Comme dans Alias ou X-files, on a une organisation de l’ombre avec pleins de méchants aux sourcils froncés. Pour l’originalité, il s’agit d’une entreprise ayant pignon sur rue, leader dans le domaine des nouvelles technologies façon Microsoft et dont le patron est tout sauf joignable. A mon avis, la production cherche encore un grand nom pour interpréter le personnage du grand méchant charismatique et rival de Walter Bishop car oui, tous les deux ont travaillés ensemble à une époque, quelle surprise.

C’est lors d’une visite d’Olivia chez Massive dynamics (si ça, ce n’est pas le nom d’une entreprise malfaisante en carton façon Kyle XY) que se produit pour moi la scène la plus dérangeante de cet épisode pilot. L’une des employées ayant un bras artificiel robotisé. Elle parle tranquillement à Olivia puis tout d’un coup enlève la peau de son bras pour dévoiler le bras robot qu’on lui a greffé à la suite d’un cancer. Là j’ai hésité. Fallait il éclater de rire ou trouver cela génial ? Vu le ton de la review, vous vous doutez de ma réaction.

Bref comme je le disais rien de nouveau. Ce pilot est un mix assez indigeste entre X-files, Alias et Minority report. S’ajoute à cela les musiques de Lost utilisées en fond sonore pour les besoins de ce pilot ” pré air “. Celles ci seront très certainement changées pour le montage final. Côté casting, celui ci est correct mais rien de plus. C’est agréable de revoir Josh Jackson pour la première fois dans un rôle adulte mais il fait le strict minimum. Anna Torv est convaincante, très belle mais l’étincelle ne se fait pas pour moi. Et John Noble est crédible en savant fou mais pas le moins charismatique, on ne se laisse pas le moins du monde emporter par ses délires. C’est d’ailleurs le cas pour l’ensemble de l’intrigue. Le mélange entre science et science fiction ne fonctionne pas vraiment et j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire. L’ensemble est globalement froid et aseptisé et on a cette impression constante de production tape à l’œil dans les plans caméra, les visuels en 3D pour désigner les lieux et les dialogues exagérés, juste là pour faire jolis dans une bande annonce de 30 secondes. Alors certes ce n’est qu’un pilot, qui plus est pré air et X-files non plus ne s’est pas fait en un jour. Mais je suis réellement déçu par ce pilot de Fringe. Je ne suis même pas mitigé ou intrigué. A la fin, je me suis dit ” oui, bof. Pas pour moi “. Je m’attendais à mieux, à une ambiance plus sombre, plus mystérieuse. Là on se retrouve plus avec un scénario de série B, les moyens financiers en plus. Tout cela ne me donne pas du tout envie de regarder la suite. J’essayerai quand même l’épisode suivant le moment venu pour voir vers quoi la série se dirigera vraiment mais pour l’instant je suis très très loin d’être conquis.

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