Tendances marketing 2009

Publié le 05 juin 2009 par Miss Culture Marketing @missculturemkg

Les derniers mois, avec leur lot de mauvaises nouvelles, ont sérieusement entamé le moral des ménages comme on dit. Pourtant, ça avait pas trop mal commencé avec l'élection d'Obama. Des millions de gens étaient enfin prêts à croire au Père Noel. Et puis c'est arrivé.

Crise de confiance, crise de la consommation, crise des crédits, crise de l'immobilier, crise de nerfs... Les banquiers ont déconné, avec pour résultat que la crise est partout, sur toutes les lèvres. Je ne vous apprends rien en vous disant que cela influe sur nos comportements et sur la façon dont nous  consommons et je ne vous apprendrai rien non plus en vous disant que la société ne sera plus jamais la même qu'avant, blablabla. J'en entends une d'ici qui doit encore se dire que les marketeurs ont l'art d'enfoncer des portes ouvertes. Pourtant, c'est bien vrai. Plus que jamais cette année, les marques et de manière plus générale les entreprises devront s'adapter pour séduire le consommateur. Elles ne devront plus se contenter de vendre du rêve ou du bling bling : responsabilisation, éthique, et solidarité squatteront de plus en plus les boards des agences, de bien beaux sentiments qui seront sans aucun doute les prochains arguments marketing.
Il était  donc temps de se pencher sur les grandes tendances marketing de l'année 2009-2010 (les Marronniers des agences et des marketeurs, l'équivalent de ces passionnants dossiers tels que le classement des hôpitaux, des meilleures prépas, les dessous des sociétés secrètes ou des villes où il fait bon vivre, que nous ressortent les magazines comme l'Express ou Le point tous les ans à la même période...) Oui oui, on appelle ça des Marronniers.

Sans même faire de recherche sur le sujet, je peux vous dire de grandes platitudes comme "le consommateur sera social ou ne sera pas" (rapport aux dizaines de réseaux dits "sociaux" auxquels sont abonnés les moins de 35 ans, qui explosent - je parle bien sûr des Facebook-Twitter-SmallWorld-Linkedin-Viadeo pour ne citer qu'eux). Comme dit Reid Hoffman, le PDG de Linkedin : "LinkedIn is the office, Facebook is the barbecue in the backyard, and MySpace is the bar». En moyenne, 22M sur les 30M d'internautes français les utiliseraient et y passeraient en moyenne 1h40 par jour...Si après ça on me dit encore que les jeunes regardent la télé... Entre télécharger sa série sur le net, updater son profil facebook, tracker Chuck Bass sur Twitter (là les plus de 20 ans et les hommes ne peuvent pas comprendre), updater à nouveau son profil Facebook parce qu'en 10mn il s'est passé des trucs de fous dans une vie de teenager, tagger ses amis, et join the group "toi aussi tu détestes manger un cookie tout mou", je ne vois pas comment les jeunes regarderaient encore la télé. Open your eyes!
Ensuite le consommateur sera géolocalisé. Vive le GPS, vive Google Earth, vive Google Maps, vive le Black Berry. Mais comment faisait on avant? Ben on demandait son chemin, on se parlait quoi. Maintenant plus la peine, trop bien.
Mais la grande tendance bien sûr c'est que désormais, le consommateur, on la lui fera plus comme il dit. Il s'est rendu compte qu'on lui avait menti, que le monde était rempli de pourris, et qu'on l'avait pris pour un débutant. Alors maintenant il ne croit plus personne ni plus rien. Défiance, protectionnisme, communautarisme, tout est prétexte à questionnement. Il est sans pitié, n'a plus honte de négocier - au contraire cela devient une fierté. Malheur aux mauvaises entreprises qui ne voudraient pas se mettre au pas!
Le client sera au final alternatif, c'est-à-dire qu'il n'hésitera pas à se débrouiller tout seul, via des moyens  différents, pour s'en sortir : ce sera le règne du particulier à particulier (ebay et Cie). Simple et efficace. Il réduira sa consommation.
Bref, le consommateur sera tout seul, le couteau entre les dents, connecté à Facebook et GoogleMap via son iPhone. Oui parce que bon, l'iPhone c'est pas de la surconsommation, c'est de l'ordre de l'essentiel...