Secret Story - Nouvelle interview de Benjamin Castaldi !

Publié le 05 juin 2009 par Dancarter

À deux semaines du lancement du jeu, le 19 juin, Benjamin Castaldi se prépare tel un champion avant un marathon. Pour se mettre en condition, il a remplacé les sandwichs par des protéines, fume moins et s’est remis au sport. Il faut dire que l’animateur est motivé : la télé-réalité, depuis Loft Story, est son addiction préférée. Ça tombe bien, Secret Story a été le gros succès d’audience de l’été dernier sur TF1, avec 4,2 millions de téléspectateurs en moyenne (32 % de part de marché) et 5,5 millions pour le premier prime time. La chaîne, qui veut faire aussi bien, a rallongé le jeu de plusieurs semaines.

Que pouvez-vous nous dire du casting ?
Benjamin Castaldi : Il va y avoir de fortes personnalités. La tranche d’âge est entre 18 et 35 ans - l’an dernier ils étaient assez jeunes. Jusqu’au dernier moment, le casting n’est pas totalement figé. Personnellement, je n’ai pas de droit de regard, mais si un candidat me gênait particulièrement je ferais en sorte qu’il n’y soit plus.

L’an dernier, le succès du jeu reposait en partie sur des couples comme Cyril et Alexandra qui ont fait monter d’un cran la température… La production va-t-elle encore exploiter le filon sexy ?
(Faussement choqué) Vous pensez toujours qu’on fait exprès de mettre des couples, mais non ! Il y avait un seul couple déjà formé au départ [le couple lesbien, Nathalie et Samantha]. Et nous n’avions jamais pensé que Cyril allait sortir avec la princesse… On ne s’est pas dit : « Bon, Pierre va coucher avec Paul, qui va peut-être aussi coucher avec Géraldine… ».

Restez-vous en contact avec les candidats une fois le jeu terminé ?
Non. Au départ, je ne connais pas les candidats. Je les vois à leur entrée et les retrouve à leur sortie, c’est tout. Si vous me parlez du Loft, là c’est une autre histoire ! Il y a une aventure commune entre moi et les candidats. C’était le contexte, l’avènement de la télé-réalité… Quand on se revoit, on est presque au bord des larmes. Récemment, quand Loana n’allait pas bien, je lui ai envoyé un SMS. J’ai pris des nouvelles d’elle. C’est normal car nous sommes historiquement et amicalement liés. Si un lofteur était dans une situation compliquée, je lui tendrais la main.

Vous semblez vous investir totalement dans la présentation de ces « marathons » de télé-réalité…
La télé-réalité, c’est la Formule 1 des programmes ! Cela se pilote comme une monoplace : quand vous allez trop vite dans le virage, c’est la sortie de route, ça fait mal, et généralement c’est définitif. Il faut freiner ni trop tôt, ni trop tard. C’est l’émission de tous les dangers, ça se surveille comme le lait sur le feu… Il y a 100 % d’adrénaline, tout ce que j’aime ! Il peut se passer tout et n’importe quoi : des demandes en mariage, des ruptures entre lesbiennes… Je me vois faire ça jusqu’à ce je sois trop vieux ou trop en décalage avec les candidats.

Comme à chaque Secret Story, il y a déjà des fuites sur Internet : comment la production gère-t-elle cela ?
Je suis presque sûr qu’après l’entrée de candidats, tous les secrets seront sur le Net. Il faut faire avec… Au début on pestait et, finalement, on se rend compte qu’Internet nourrit notre programme et nous motive à donner encore plus d’infos dans nos quotidiennes. Plus il y a de buzz sur le Web, plus l’émission marche. Nous allons peut-être même nous servir de ça…

De quelle façon ?
J’envisage sérieusement de répondre aux rumeurs via un blog sur TF1.fr. Ce blog serait le mien, mais il serait mis en ligne avec le site officiel de Secret Story. Histoire de couper l’herbe sous le pied à tout ceux qui se nourrissent grassement sur notre dos comme le blog de Jean-Marc Morandini. Autant faire soi-même ce que les autres font. Je pense même à mettre une Webcam dans ma loge…

Est-ce que Secret Story est touché par la crise ?
On ne va pas se mentir : la télé - et donc TF1 - traverse une crise sans précédent. Le budget de la grille a été revu à la baisse parce que la publicité est en chute libre. Partant de là, à quelques exceptions près, nous avons tous pris conscience - animateur, producteur, cadreur, maquilleur, etc. - qu’il fallait faire un effort.

Vous y compris ?
Bien sûr. J’ai accepté d’avoir un cachet beaucoup moins important que l’an dernier. Si on ne fait pas ces efforts, on va tuer la vache à lait. Je n’allais pas non plus pratiquer un chantage du genre : « Donnez-moi 1 million de dollars sinon je m’en vais ! ». En ce moment il y a deux chances sur trois que vous vous plantiez… En attendant des jours meilleurs, je ne trouve pas choquant que TF1 nous demande de faire attention aux notes de frais, aux taxis, etc. On a vécu trente ans sur les largesses d’un système. Aujourd’hui, la donne a changé !

(Source : TVMag)

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