Ce « retour à la normale » ne doit pas pour autant masquer que l’Europe n’est plus, aux yeux des Etats-Unis, qu’un des pôles, parmi d’autres, du monde en train d’émerger. Elle n’est plus, en tout cas, la zone stratégique prioritaire qu’elle a longtemps été pour les Américains. Barack Obama n’est d’ailleurs pas le plus « européen » des présidents américains, lui qui connaît mal le continent – il est davantage tourné vers l’Asie – et n’a pas montré jusqu’ici qu’il voulait resserrer plus particulièrement la relation entre Occidentaux.
On ne peut donc qu’espérer que sa rapide visite en Normandie aujourd’hui, après un « tour européen » mitigé au mois d’avril, sera une occasion que ne manquerons pas de saisir les dirigeants européens – Nicolas Sarkozy au premier chef – pour lui démontrer que l’Union européenne est un partenaire difficilement contournable dans un monde riche d’incertitudes.
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Chronique publiée dans le quotidien Nice Matin le 6 juin 2009.
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