La servitude volontaire d’Olivier Temime et Compagnie

Publié le 07 juin 2009 par Assurbanipal
The Volunteered Slaves. Paris. Le Sunside. Jeudi 4 juin 2009. 22h

Olivier Temime
: saxophone ténor
Jérôme Barde : bardophone
Emmanuel Duprey : Fender Rhodes
Akim Bournane : basse
Arnold Moueza : percussions
Julien Charlet : batterie
Le nom du groupe The Volunteered Slaves est un hommage à l'immense multi instrumentiste "Rahsaan" Roland Kirk auteur de " Volunteered Slavery " morceau qui vous fait l'effet d'un décollage de la fusée Ariane.
Ca sonne comme du Herbie Hancock des années 1970. Bref ça groove. Olivier Temime sonne comme Joe Henderson. Erreur. C'était un morceau de Prince.
« Herbert » hommage de Jérôme Barde à Herbie Hancock. Pour ceux qui l'ignorent, le bardophone est une guitare conçue par Jérôme Barde en forme de haricot blanc. Ca sonne bien. Ce morceau est une sorte de ballade, assez énergique tout de même.
« La danse de Mafate » d'Emmanuel Duprey est-elle un hommage à l'œuvre d'Olivier Calmel « Travelling Mafate » ou est ce l'inverse ? Ca groove bien pour des petits Français mais c'est moins original que Pierrick Pédron et son Omry. C'est une musique plutôt faite pour danser que pour écouter or nous sommes coincés sur nos sièges d'enfants dans la cave du Sunset. Olivier Temime s'amuse à faire des bruitages sur un petit clavier électronique. Il sait aussi faire groover le saxophone ténor. Les leçons données par Johny Griffin n'ont pas été perdues.
« Joy » de Jérôme Barde. C'est aussi le titre d'une composition de Wayne Shorter et d'un album torride d'Isaac Hayes. Les rythmes sont dansants,africains,saccadés. Mon voisin est un grand quinquagénaire, élégant, en costume cravate avec la rosette de la Légion d'Honneur. Lui aussi bat de la mesure de la tête.
« I heard it through the grapevine » (Marvin Gaye). Une version fidèle à l'original.
« ABC » des Jackson Five. J'ai mis un certain temps à la reconnaître celle là. C'est du groove qui tourne à la transe. La pulsation se sent dans le ventre.
PAUSE
Démarrage par un solo de percussions avec quelques ponctuations du batteur. Après les timbales, les congas. Les peaux chantent. Le sax ténor puis le groupe enchaînent. Toujours groovy baby ! C'était « Zabriskie Point » d'Emmanuel Duprey (film éponyme de Michelangelo Antonioni).
La « Ritournelle » de Jérôme Barde est agréable.
« Sly » ou l'hommage d'Herbie Hancock à Sly Stewart dit Sly Stone. Version fidèle à l'esprit du morceau avec le sax ténor en plus.
« Breakfast in Babylone » le titre éponyme de l'album du groupe. C'est chaud, ça suinte. Nul besoin de bâillonner ce Barde puisqu'il ne chante pas, par Toutatis !
« Swimming Head » (Emmanuel Duprey). Une ballade avec un groove hypnotique de la basse, des roulements de tambours souples et chauds.
« Butterfly » (Herbie Hancock). Ca groove et ça vole. Bref c'est le papillon hancockine. Beau duel batterie/percussions. Ca monte en transe. Bien joué Messieurs.